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Musique

1863 révèle son projet « Tambora », entre feu et glace

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tambora 1863
© Cover : Olivier Donnadieu

Avec Tambora, le média 1863 a imaginé une fresque ardente de douze petits tableaux, avec un casting à la fois généreux (Slimka, Lala &ce) et révélateur (La Fève, Khali, etc.).

1815. Au coeur de la péninsule de Sanggar, de l’île de Sumbawa, le Tambora palpite. Cet immense volcan, culminant à 4000 mètres de haut, s’apprête à diffluer la plus violente éruption volcanique jamais recensée. 92 000 personnes périront, les récoltes seront ravagées. C’est au coeur de cet événement tragique, manipulant les éléments, que 1863 a puisé la sève de son premier projet. Tambora, une mixtape qui reflète avec rigueur la ligne éditoriale d’un média qui traverse la scène underground avec esthétisme et passion.

Tambora, une ambition inspirante

Le Tambora est un stratovolcan, c’est-à-dire qu’il se compose de plusieurs couches de lave durcie. Et à cette image, le projet de 1863 admet une diversité de fragments qui se superposent pour former une succession de douze tableaux. Ceux-ci sont bâtis autour d’un univers cohérent, dans lequel bouillonne une sphère talentueuse et trop confidentielle. Andy Luidje, Khali, La Fève, JeuneSaint, Luni : au total, quatorze artistes prêtent leur voix au projet. Parmi eux, quelques noms plus notoires : Slimka, et surtout Lala &ce, qui combine avec douceur et volupté sur l’éblouissant « Tout d’un coup » avec Jäde.

Alkakris, en producteur chef d’orchestre, permet de conforter cette atmosphère virevoltant entre les défis climatiques. Car l’éruption du Tambora en 1815, c’est également des perturbations sévères du climat à l’échelle planétaire : une année sans été en 1816 et des chutes de neige recensées jusqu’au milieu du mois de juin. Une rencontre spectaculaire entre le feu et la glace, illustrée en musique au rythme des invités, fondus dans cette ambiance vadrouillant entre l’aride et le polaire.

Complète, l’oeuvre revêt également une ambition inspirante. Née de la passion d’un média qui nourrit la scène underground au milieu d’analyses et d’activités quotidiennes, Tambora révèle finalement le portrait fidèle d’une ébullition d’artistes talentueux.

Tambora, 1863. © Jeune à jamais
Cover : Olivier Donnadieu

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