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Qui est Johnnie Cochran, l’avocat derrière Tupac, Snoop Dogg et P. Diddy ?

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Le nom de Johnnie Cochran ne vous évoque peut être pas grand chose. Pourtant, cet avocat fût au coeur de plusieurs procès majeurs aux États-Unis ces dernières années, en défendant entre autres Snoop Dogg, Tupac, Michael Jackson ou encore O.J. Simpson. Mais au-delà de ces riches clients, Cochran était également renommé pour son attachement à la défense de la cause noire aux Etats-Unis, en particulier dans le cadre de violences policières.

Né en 1937 en Louisiane, Johnnie Cochran découvre le droit par le biais d’une décision de justice fondamentale en 1954. Ce jugement, « Brown v. Board of Education », déclare inconstitutionnel la ségrégation raciales dans les écoles publiques. Il passe ainsi le barreau afin de devenir avocat en 1963, persuadé que un homme seul mais déterminé pouvait utiliser la loi pour changer la société. Paradoxalement, Cochran est davantage connu pour son rôle dans l’acquittement du joueur de NFL et acteur O.J. Simpson en 1995, soupçonné d’avoir assassiné son ex-épouse et son compagnon.

Avocat de célébrités et de rappeurs

À l’époque, le procès de O.J. Simpson était considéré comme « le procès du siècle », suivi par des millions d’américains à la télévision. Et plus de 20 ans après, il fait encore débat. Rendu le 3 octobre 1995, le verdict repose sur des preuves ADN encore nouvelles à l’époque. De plus, la défense de Cochran était basée sur des accusations de racisme omniprésent au sein de la police de Los Angeles.

L’avocat prit également la défense de Snoop Dogg en 1995 lorsqu’il fut accusé d’avoir ordonné à son garde du corps de tuer un homme. Il permit également à Tupac Shakur accusé en 1993 d’agression sexuel sur une femme dans une chambre d’hotel et à P Diddy, accusé de possession d’armes et de corruptions. Fort de sa réputation, Cochran évita à des clients fortunés et célèbres d’aller jusqu’au procès, comme se fut notamment le cas pour Michael Jackson, accusé en 1993 et en 1994 d’agression sexuelle sur mineur.

Malgré cela, il aimait rappeler qu’il ne travaillait pas uniquement pour les “OJs” (Simpson) mais également pour les “No Js”, à savoir les moins fortunés.

Un défenseur de la cause noire controversé

Johnnie Cochran débute sa carrière d’avocat en 1963, juste un an avant la promulgation du Civil Rights Act de 1964. Ce texte déclara illégales toutes sortes de discriminations basées sur la race, la couleur, le sexe, la religion ou l’origine nationale. En 1978, il devient le premier afro-américain assistant au parquet général de Los Angeles et obtient ainsi une certaine renommée en tant que défenseur de la minorité afro-américaine aux Etat-Unis.

Cependant une critique de ses manières de procéder et de l’argent qu’il a accumulé au fur et à mesure des procès se fait entendre. Elle est même reprise dans South Park où l’avocat est parodié, et où il explique la « défense Chewbacca ».

Johnnie Cochran a fait avancer la cause. Il a donné conscience à une partie de la minorité afro-américaine de l’époque que leur condition n’était pas normale ni acceptable, qu’ils avaient les mêmes droits que les américains blancs. Et qu’ils avaient le droit à une défense et à un procès juste.

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