Musique
Amour, succès et simplicité : Orelsan triomphant dans Quotidien
De passage à Paris après son triomphe dans les salles new-yorkaises, Orelsan s’est rendu sur le plateau de Quotidien, l’occasion pour l’artiste de faire un bilan sur une année incroyable.
Étonné par son succès, Orelsan reste encore surpris avec plus de dix ans de carrière lorsqu’il est sur le devant de la scène. De plus en plus réputé à l’étranger, après avoir conquit le Canada, c’est au tour des États-Unis d’accueillir le rappeur normand. La fête est finie aura été un véritable carton tant au niveau national qu’à l’étranger. Encore dans le coup, Orelsan vient de sortir il y’a quelques jours le clip de son titre « Paradis » où il parle d’amour de manière très authentique avec un visuel qui tangue entre l’animation et la réalité, certainement comme le coeur et la raison.
Un clip réussi et délicat qu’il a su mettre en scène à merveille. Écrit par Keiichi Koike, Orelsan souhaitait retranscrire l’idée d’un voyage hallucinatoire dans l’esprit d’un homme, et il a excellé. Habitué aux textes dénonciateurs et ironiques, le rappeur s’étonne lui-même d’avoir écrit une chanson « full chanson d’amour » comme il dit dans Quotidien avec « zéro ironie, zéro cynisme ». Véritable première fois où Orelsan échange sur la vision qu’il a de l’amour qui est comme dirait Yann Barthès :
« L’amour c’est tout calme, c’est tout doux, c’est un couple, c’est au lit, ce sont des papillons, c’est une fôret enchantée, ce sont des dauphins, c’est ça l’amour Orelsan ? »
Ce à quoi il rétorque :
« Pour moi l’amour c’est un voyage, c’est pleins de choses à la fois. »
« Basique, une nouvelle référence cultivée par tous »
Avec son morceau emblématique de l’album, « Basique » est devenu plus qu’un simple titre, mais une référence voire un terme engagé utilisé par tous, tant par les politiciens, les jeunes, les activistes. De nombreuses parodies ont également été produites dans tout genre confondu, que ce soit Manu Payet pour la cérémonie des Césars, des associations féministes ou encore vegan. Orelsan s’étonne une fois de plus de l’ampleur que ça a pris :
« Ça me fait plaisir, je pense que c’est le côté fun revendication qui a plu, c’est ça qui a plu aux gens, montrer qu’on peut s’amuser en disant des trucs quoi. »
Il ironise même sur le fait que bon nombre de fans croisés dans la rue s’arrêtent pour lui balancé ses deux mots d’ordre :
« J’entends tout le temps ‘Eh simple, basique’, c’est méga relou, je crois que eux-même s’auto-saoulent quand ils font ça. Ils doivent se dire ‘Simple, basique, eh merde j’aurai pas du la faire. »
La Fête est Finie, un album intergénérationnel
Orelsan revient également sur le phénomène intergénérationnel qu’a eu son album sachant qu’il a toujours été perçu comme un rappeur pour les jeunes aux propos sexistes et violents, et que pour la première fois de sa carrière, son album est écouté de tous. Il prend conscience que ce projet là aura pris beaucoup plus d’ampleur qu’il ne l’aurait imaginé et s’en réjouit :
« C’est fou ! Y’a beaucoup de gens qui me disent ‘oh c’est mon père qui m’a fait découvrir ta musique’ ou ‘c’est mon fils qui m’a fait découvrir ta musique’. C’est vrai qu’avec cet album ça a pris un petit step en plus. C’est la première fois que des gars de 60 ans me disent ‘Eh Défaite de Famille elle est super !' »