Musique
Regardez l’évolution des schémas de rimes grâce à un mini-documentaire saisissant
Vox a réalisé un mini-documentaire dans lequel il est possible de témoigner de la folie que possèdent les plus grands MC’s lorsqu’il est question d’assembler les mots. De quoi être scotché par ces génies de l’écriture.
L’art de la rime a toujours occupé une place importante dans le monde du rap. Des pionniers du Hip-Hop aux rookies d’aujourd’hui en passant par les légendes qui ont marqué cette culture, la technique a toujours été un critère primordial pour la légitimité de chacun.
Vox s’est penché sur cet aspect du rap, en décortiquant les rimes de plusieurs têtes d’affiche de cette discipline. Grâce à l’aide de Open Mike Eagle et un gros travail de recherche de Martin Connor, Estelle Caswell a réalisé un mini-documentaire qui démontre que la technique des rappeurs a radicalement évolué pour se complexifier au fil du temps.
D’un schéma classique AABB de Kurtis Blow sur « The Breaks » en 1980 à des schémas très complexes de Rakim, Biggie, Andre 3000, Mos Def, MF Doom ou d’Eminem, il est frappant de constater que chacun a sa propre approche pour impressionner. Si vous pensez que les rimes sont parfois jetées ou prononcées au hasard, vous remarquerez en visionnant la vidéo qu’il n’en est rien. Les MC’s les plus scientifiques s’arrangent pour placer les rimes en fonction du beat, ou alternent consonances, allitérations et holorimes de manière imprévisible. Des prouesses fascinantes que seuls les artistes les plus maniaques peuvent réaliser.
Schéma de rimes classique de Kurtis Blow sur « The Breaks » en 1980
Rakim complexifie l’art en faisant des rimes internes et multi-syllabiques sur « Eric B. is President » en 1986
The Notorious Big alterne les rimes courtes et longues sur « Hypnotize » en 1997
Mos Def fait des rimes à quatre syllabes sur « Re:Definition » en 1998
Eminem réalise une prouesse impressionnante en 2002 avec « Lose Yourself », en créant un schéma de rimes très complexe tout en racontant une histoire
Kendrick Lamar perpétue la tradition des schémas complexes en alternant rimes courtes et longues sur « Rigamortus » en 2011