Musique
Comment Orelsan s’est réconcilié avec sa famille dans « La famille, la famille »
Avec son morceau « La famille, la famille », Orelsan fait un point familial émouvant, un an après avoir saccagé une famille fictive et stéréotypée dans « Défaite de famille ».
L’Épilogue d’Orelsan porte bien son nom. Plus qu’une réédition chargée de faire vivre l’opus un peu plus longtemps, l’artiste a choisi de refermer, une bonne fois pour toute, une trilogie qui aura duré près de dix ans. Avec « La famille, la famille », le natif de Caen dresse sa maturité en point d’orgue, encore plus qu’il avait pu le faire un an auparavant, avec La fête est finie. « L’album de la maturité », titrait la sphère médiatique. Certes, mais l’Épilogue est alors un pont entre la maturité et la remise en question.
« Défaite de famille », son clip déjanté, son écriture imagée et son abondance de stéréotypes ont fait du morceau une sorte d’hymne des familles françaises. Orelsan, balayant toutes les anecdotes qu’il a pu vivre en famille, où récolter à gauche, à droite, se levait pour donner un toast, dézinguant l’un après l’autre les membres de sa famille (sauf sa grand-mère). Avec sa couleur beaucoup plus sobre, quelques notes de piano et une douce voix qui surplombe la production, le titre sonne comme la fin d’une mauvaise fête. Jusque-là, la fête n’était pas finie, elle est désormais terminée lorsque l’artiste se retrouve, un an plus tard, à regretter son épouvantable tirade, seul au milieu de la même salle : « Assis au milieu d’une salle des fêtes qui pue l’moisi, un an après avoir avoué qu’j’déteste ces fêtes de famille. »
« J’ai cru qu’la famille allait m’lyncher, la moitié m’a dit qu’ça les fait marrer, l’autre agit comme si j’avais rien fait »
Un à un, il revient sur les différents personnages, apportant une part de lumière là où il ne voyait que du sombre. Une suite très logique, qui permet de contraster avec le morceau sorti l’année passée. Une belle continuité, qui sera saluée par plus d’un.