Musique
Bigflo et Oli : « Lomepal et Roméo Elvis ne se réclament pas de notre « team » »
Dans une interview fleuve pour Le Parisien, Bigflo et Oli se sont confiés sur la relation contrariante qu’ils ont avec certains rappeurs de leur génération.
Avec leur nouvel album La vie de rêve, les deux frangins toulousains reviennent en rois au coeur de la scène hip-hop. Des collaborations puissantes avec Black M, Soprano, ou avant Joey Starr ou Busta Rhymes témoignent de l’effervescence qui gravitent autour du duo. Pourtant, malgré leur aura certaine et leur force commerciale, Bigflo et Oli ne semblent toujours pas avoir trouvé leur place au sein de leur propre génération. Pour Le Parisien, ils s’avouent contrariés de ne pas pouvoir collaborer avec des Lomepal ou autres Roméo Elvis, qui ne se réclament pas de leur « team ».
« Je ne vais pas mentir, ça nous contrarie un peu. Parce qu’on pourrait composer des morceaux intéressants avec des rappeurs de notre génération. Roméo Elvis et Lomepal, on les adore. Mais, malheureusement, ils ne se réclament pas de notre « team »… »
Un côté « provincial » qui dérange
Les deux frères surenchérissent, précisant que leurs discours et styles vestimentaires jouent en leur défaveur, dévoilant une sorte de personnages « anti-cool ».
« On a aussi un côté « provincial » qui dérange. A Paris, le petit milieu de la musique – j’inclus dedans les journalistes « intellos » – ne réalise toujours pas notre succès et ce que l’on représente pour le reste de la France. »
En effet, à plusieurs centaines de kilomètres de Paris et Bruxelles, les deux artistes ont explosé à Toulouse, et portent la voix d’une France provinciale et fière de l’être. Un peu à la manière d’un Orelsan avant eux, qui a toujours parlé de sa ville de Caen comme un temple d’inspiration. Pourtant, le Normand n’a jamais évoqué un quelconque « snob parisien » ou des grandes villes, ses collaborations avec Nekfeu, Damso ou encore Lomepal prochainement enrayent cet argument.
En fait, il semblerait que c’est l’image général de Bigflo et Oli, qui ont choisi de briser les codes du rap pour mieux les interpréter, qui dérange. Ce monde très « politiquement correct » qui correspond finalement à un public très jeune qui semble freiner plusieurs de leurs homologues. À tort, ou à raison.
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