Musique
Orelsan : « C’est un peu facile de se cacher dans la déprime »
Interrogé par Le Monde après la sortie de son Épilogue, Orelsan a confié ne plus vouloir rapper la déprime, mais plutôt trouver de quoi diffuser un message positif.
Orelsan a changé, c’est une certitude. Au-delà de sa maturité artistique, déjà largement atteinte un an auparavant dans La fête est finie, l’artiste renoue également avec une joie de vivre non dissimulée qu’il tente d’inculquer dans son dernier opus. Dans Épilogue, le natif de Caen rappe une phrase qui a interpellé le journaliste du Monde : « Je ne veux plus rapper la déprime ». Interrogé à ce sujet, Orelsan a confié ne plus vouloir se cacher derrière la déprime, tout simplement pour revendiquer un message d’espoir, qui s’étend au-delà de ce que le monde tente de laisser transparaître.
« Tout le monde est déprimé mais, moi, j’ai de l’espoir, face à toutes ces infos catastrophiques sur les Etats-Unis, la Corée du Nord ou l’écologie, je trouve qu’au contraire il y a plein de gens qui se réveillent. Les extrêmes sont toujours là, mais j’ai l’impression que le monde devient globalement plus tolérant. Avec la technologie, il se passe des choses incroyables…
Et puis, personnellement, je suis en couple, ça se passe super bien, ma musique fonctionne. Je n’ai jamais été aussi heureux que cette année. Comme je dis dans le morceau « San », je sais plus ce que je veux, je suis bien dans ma tête, quand j’ai un problème avec des gens, je les appelle et on parle. Je ne mets plus mes problèmes sous le tapis. »
Aux côtés de sa compagne, Orelsan semble avoir trouvé les ressources nécessaires pour puiser des messages optimistes, positifs. Bien loin de ce qu’il pouvait rapper au début de sa carrière, il nuance aujourd’hui beaucoup plus ses propos, en offrant une vision parfois paradoxale de ses anciens textes.