Musique
« La fête est finie » de Orelsan aurait dû s’appeler autrement
Alors que La fête est finie de Orelsan souffle sa troisième bougie, retour sur l’histoire du titre de l’album, longuement inspiré de son introduction.
Et si la fête ne s’était jamais terminée ? Le troisième album d’Orelsan, qui succède à Perdu d’avance et Le chant des sirènes, n’a trouvé son titre qu’après un long cheminement de la part de l’artiste. En effet, comme il l’expliquait à Shoes Up à l’époque de sa sortie, pendant longtemps, ce troisième album s’est nommé San. « Le titre d’un album, c’est toujours compliqué. L’album s’appelait “San” dans ma tête pendant longtemps», a-t-il expliqué. Un nom symbolique, qu’il renferme dans son patronyme depuis ses débuts, et qui gagne en prestance au rythme de ses projets.
Orelsan : «J’ai aimé le double sens de “La fête est finie”»
D’ailleurs, on pourrait prétendre trouver une sorte de vestige de cet ancien titre dans l’introduction de l’opus. Dénommé subtilement « San », celle-ci se conclut sur une énumération dans laquelle Orelsan explicite le nom du morceau. Il précise qu’il s’agit du dernier volet de la saga, et que « San » veut dire à la fois « trois » et « monsieur ». Il est fort probable que cette partie ait été rédigée alors que l’album s’appelait encore San, et que le rappeur ait choisi de la conserver puisque sa symbolique reste similaire.
Orelsan, part. trois
Le dernier volet d’la saga
“San”, ça veut dire “trois”
“San”, ça veut dire “monsieur”
“San”, j’ai mis la moitié d’ma vie pour savoir c’que j’veux
Finalement, Orelsan a opté pour un autre nom, La fête est finie. «J’ai aimé le double sens de “La fête est finie”, poursuit-il à Shoes Up, le premier sens c’est que je n’avais vraiment plus envie de faire la fête et le second sens, c’est “je me prends en main, et vous allez voir ce que vous allez voir”.» Cette nouvelle idée dégage la grande force de l’album, celle qui cherche à déployer la maturité acquise de l’artiste. Déjà, parce qu’à 35 ans, lors de la sortie de l’album, la représentation d’un Orelsan fêtard aux idées extravagantes semblait révolue. Aussi, parce que cette tentative de prendre sur soi marque bien son évolution au cours de l’opus.
Aussi, après-coup, on trouve que l’idée de La fête est finie, qui referme la trilogie entamée par Perdu d’avance et Le chant des sirènes est garante d’une représentation importante. Les trois titres, qui peuvent être lus comme des histoires, marquent bien l’évolution du personnage de Orelsan. D’ailleurs, l’histoire, qui se conclut par le morceau fleuve « Notes pour trop tard », sublime toute cette analogie.
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