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Vald et sa fine équipe balancent « Échelon vol. 1 »

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vald échelon music

Qui a le plus délivré : Vald, Suikon Blaz AD, Sirius ou Rafal ? On vous résume la compilation inédite et de grande qualité d’Échelon Records.

Pas évident de résumer une mixtape où l’on retrouve 10 d’artistes sur 11 titres. Et pourtant, le projet d’Échelon Records remplit son rôle avec brio : d’un côté, l’équipe de Vald est exposée, de l’autre, des rookies du rap préalablement dénichés ont reçu une superbe exposition. Un beau compromis.

Tout commence avec « Gotaga », un son qui rappelle de loin, une ambiance plus old-school, avec une touche de modernité valdesque. Un hymne dédié au vidéaste éponyme, chargé de mettre à l’honneur une nouvelle frange de jeunes entrepreneurs que, finalement, Vald incarne avec certitude. L’artiste est le seul à être présent à deux reprises sur la mixtape : on le retrouve plus loin, sur « C’est pas nous les méchants », dans un style plus classique. Il dénonce divers éléments de son quotidien, comme sur son précédent projet.

Échelon Records mis à l’honneur

De même, Sirius et Suikon Blaz AD, les deux autres membres du label rappeurs, ont déployé de bonnes raisons de convaincre.  Suik’on Blaz AD propose une prestation hybride, mélange de kickage sec et de flow plus posés sur « Echelon Music ». Un artiste toujours aussi pertinent et intriguant : on attend désormais de le voir sur un long-format. Sirius, lui, surprend encore. Avec « Après Minuit », il se fond entre brutalité et douceur mélodique, le tout mené par une production oppressante. Une jolie carte de visite.

Seezy et Aociz ont, quant à eux, conservé leur univers de production. Le premier livre une instrumentale foudroyante et épique avec « Diego », qui conclut brillamment le projet. « Shakalaka » de Aociz, en revanche, rentre dans un tout autre registre. Véritable OVNI de la mixtape, la chanson aux airs de future-house rappelle davantage les artistes électro français Malaa et Tchami que le rap. Une sorte d’interlude savamment dissimulé en plein coeur d’un projet définitivement éclectique.

 

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Une marque d’exposition significative

Au-delà des membres déjà hautement confirmés de la nouvelle structure de Vald, les invités éparpillés au fil de la mixtape ont découvert le grand bain avec aisance et ambition. Commençons par Rafal et son titre « Magneto », où l’artiste kicke sur une production aux couleurs très sombres, avec un pré-refrain quasi-chuchoté. Charles BDL prend le relai avec « Bertrand », au détour d’un rap nappé de confidences, qui entoure une instrumentale boom-bap saupoudrée de délicieux airs de violon.

Gold Gee et et Bes ont, eux, respectivement, choisi des prods trap plus classiques pour « Avatar » et « Hybride ». Les deux artistes renoncent, tous deux à l’auto-tune. Gold Gee se caractérise par un son plus énervé, là où Bes rappelle de loin le flow d’un certain Vald à ses débuts. Enfin, Yonidas propose, lui, un titre plus autotuné et chanté pour « Labyrinthe ».

En conclusion, on parlerait d’un projet court et abouti. Au milieu d’une vaste potion où se noient une multitude d’éléments, Échelon vol. 1 marque par son union fédératrice et le cocktail des différentes forces en présence qui s’unifient autour d’une parabole qu’on se plaît à découvrir. Varié et soigné, la compilation séduit par sa volonté d’exposer, d’interpeller l’auditeur au coeur d’un label qui déploie définitivement de belles ambitions.

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