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Musique

On a parlé de la sortie de « SIRI 4 », d’inspiration et de musique avec ICO

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Avec BBJTM, ICO dépasse toutes les attentes et a un avenir très prometteur. Nous avons rencontré le MC pour qu'il nous explique son univers.

Avec « BBJTM », ICO renouvelle sa force au sein d’un rap jeu où il vadrouille entre l’humour et un rap incisif. Il nous en a parlé.

ICO n’est plus un nom inconnu de la scène du rap belge. Avec sa série de capsules publiée sur Youtube, l’artiste a su se créer un public et une communauté à travers ses textes drôles et percutants. Puis, avec Petit Con, cette fanbase s’est consolidée. En ce début d’année, ICO est revenu en force avec « BBJTM » : le morceau s’est rapidement abonné à la section « tendances » de Youtube, comptant 1,2 million de vues en deux semaines. Il nous a parlé de tout ça et livré une myriade d’anecdotes.

« Dédicace » ne devait pas être sur l’album

Toute publicité est de la bonne publicité, et être mystérieux donne encore plus envie aux personnes de le connaître. Ceci est particulièrement le cas pour « Dédicace », le morceau d’introduction de son album, qui attise la curiosité. Dedans, ICO liste le nom de toutes les femmes avec qui il est sorti. Forcément, les fans étaient intrigués. «Je reçois un million de messages par jour qui me demandent : « Est-ce que c’est vrai, est-ce qu’elles ont existé ? ». À votre avis ? Est-ce que je suis assez con pour faire un morceau où je parle de toutes les meufs avec qui je suis sorti ? Je reçois cette question tout le temps. J’adore ne pas répondre aux questions, j’adore ça ».

D’ailleurs, ce titre ne devait, d’abord, même pas apparaître dans l’album. Mais sur un coup de tête et de productivité, il s’est fait. «L’album était déjà fini franchement, je devais déposer les masters, et je commençais l’album par un autre morceau. Je voulais un truc qui, dès le debut, fasse rigoler, qui dès le debut attrape l’attention des gens. Donc je l’ai fait en une demie après-midi avant de drop les masters. J’ai fait une prod vite fait et puis j’ai balancé les noms, c’est venu comme ça en fait. J’avais reçu un message d’une meuf alors que je faisais le morceau. J’avais pas encore l’idée hein, et je me dis vas-y c’est gol-ri et j’ai fait ça.»

ICO : «J’adore jouer avec le public»

Le plus important pour ICO, c’est de sortir de l’ordinaire. Chaque titre a un thème, un angle particulier avec lequel il est abordé. Rien n’est laissé au hasard. C’est aussi pour ça que le rappeur a une recette qui fonctionne. À chaque morceau, il sort des sentiers battus. D’ailleurs, parfois la recette marche mieux qu’anticipé. «SIRI, c’est un délire que j’avais parce que j’aime faire des trucs qui n’ont jamais été faits. Quand je l’ai lancé, je ne voulais pas en faire une série. Quand j’ai vu le succès et les vues, que j’ai vu que les gens en demandaient un deuxième je l’ai fait. Et un troisième. Et le quatrième, c’est pour bientôt »». 

Sortir de l’ordinaire concerne aussi la communication du rappeur bruxellois. Ainsi, dans son dernier album, on pouvait trouver un morceau caché. «J’adore faire des trucs comme ça, sans prévenir personne. Tu peux demander à mon équipe, ils en ont marre. J’arrive tout le temps avec des morceaux cachés et eux ils doivent se débrouiller pour qu’on mette en place nos idées. En fait je fous toujours tout le monde dans la merde *rires*. Et donc voila avec l’album je leur dit il qu’il y a un morceau caché et ils ne savaient pas où il était, même mon équipe« .

Avec des idées innovantes et de la musique cohérente, ICO s’est construit un public fidèle, qui attend avec impatience la prochaine surprise. Comme une sorte de jeu de piste. «Depuis le début j’adore jouer avec mon public, j’aime un peu les trolls. Je leur avait promis un album à 100.000 abonnés sur insta. A 100k abonnés, j’ai sorti un morceau qui s’appelait l’album et pas un vrai album. En vrai, je n’ai pas menti, tu vois, c’est juste que j’adore jouer avec eux. Donc là, pareil. J’ai joué avec eux en disant qu’il y avait un morceau caché. Je passe autant de temps à faire de la musique qu’à trouver des trucs pour rigoler avec eux. Je pense qu’ils kiffent un peu, ils ont un petit coté sado, ils adorrrent ca *rires*. Le jeu, ils adorent ça et il y en aura pleins des trucs comme ça».

Des type beat lors des études de marketting

Si ICO apporte un vent de fraîcheur dans la scène francophone, il n’est pas pour autant un débutant. Avant d’être rappeur, le Belge faisait des type beat sur internet. Sur sa chaîne, on retrouve des vestiges de cette époque, comme en témoigne, d’ailleurs, un remix de « Billets Violets », de Booba. «J’étais trop content, parce que Booba l’avait remis dans sa story ! J’étais fanboy, tu vois le délire. Dans un live de Booba, je vois qu’il écoute le son, ça m’avait fait vraiment plaisir. Ça date de 2014/2015 ça. J’étais dans mes études, je faisais des prods et je savais que je voulais faire un truc dans la musique. D’ailleurs, sur mon Youtube il y a de tout et n’importe quoi. J’étais dans le mindset : je veux faire de la musique, vas-y teste plein de trucs. C’était mes premiers essais».

Si ICO a une carrière bien entamée, il a un grand regret : ne pas avoir assez profité de la scène. En effet, la crise du COVID est arrivée au plein milieu de sa tournée. Parmi ses souvenirs on en trouve deux en particulier : la Cigale et le drop de « Tabasco » en concert. «La cigale c’est incroyable. C’est une de mes dates phares. Je m’en rappellerai toute ma life. Je n’ai pas fait beaucoup de dates vu que le COVID est arrivé en plein milieu de cette tournée, mais j’ai eu la chance de faire la cigale, c’était vraiment incroyable, comme dans un film tu vois. J’arrive sur scène, et je ne me rappelle plus de ce qui s’est passe, jusqu’à la fin du bail. C’est comme une bonne soirée en vrai. Si tu te rappelles d’une soirée, c’est que ce n’était pas ouf, mais là c’était une de mes meilleures soirées de ma life», se rappelle t-il.

Toutefois, ICO ne souhaite pas s’arrêter là. « J’ai hâte de retourner sur scène, retrouver tous les festivals et les concerts. Les festivals je n’ai pas eu la chance de les faire, j’en avais plein qui étaient prévus mais cet été tout était annulé». Si le rappeur apprécie autant la scène, c’est aussi à cause des morceaux turn-up qu’il imagine. «Tabasco sur scène, c’est ce moment là que je veux revivre dans ma vie. J’espère que j’en aurai l’occasion. On est toute la foule, je descends avec eux, et au drop de tabasco, tout le monde s’enferme sur moi. Folie. J’ai trop hâte de faire ça !».

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