Musique
On a parlé de la polémique de « Au DD » avec le créateur du sample
Le musicien Luke Gartner-Brereton s’est confié à Interlude concernant le sample qu’a utilisé le groupe pour son single à succès.
C’était la polémique de ces derniers jours. Plus d’un mois après la sortie de « Au DD » de PNL, des internautes ont retrouvé un sample que reprend le troisième single de Deux Frères, qui cumule aujourd’hui à plus de 77 millions de vues sur Youtube. A l’origine donc, une mélodie de guitare flamenco baptisée « Amber in bloom », signée de l’artiste australien Luke Gartner-Brereton. Très vite, de nombreuses personnes ont alors accusé le duo de plagiat, et pensaient que le titre serait supprimé au même titre que « Tchiki Tchiki ». Il n’en est rien.
Contacté par Interlude, le musicien originaire de Brisbane, visiblement pas au courant qu’il avait été repris, nous a partagé son étonnement et son admiration pour le résultat final. « Je dirige un label et j’ai vendu la chanson « Amber in Bloom » pour en libérer les royalties. PNL a tout a fait le droit de l’utiliser. Je suis content d’entendre que quelque chose que j’ai créé se retrouve à l’échelle mondiale ! J’ai vraiment été surpris de voir l’ampleur que la chanson a pris. »
Aucun problème donc pour PNL qui est dans son droit le plus strict, et pour les fans inquiets de voir l’oeuvre disparaître. La vidéo de « Amber in bloom » quant à elle ne dépassait pas 900 vues avant la révélation des internautes, elle compte désormais plus de 79 000 visionnages.
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Le sample et le rap, une longue histoire commune
Depuis toujours, le sample fait partie de la culture hip-hop. Dès les débuts du rap, les DJ et beatmakers reprenaient librement des boucles de morceaux de jazz, soul, rock ou même de variété française. Vers le milieu des années 1980, le rap rencontrant un large succès commercial, les questions juridiques ont commencé à se poser. A partir de ce moment, les artistes voulant reprendre des œuvres déjà existantes devaient payer les ayants droits.
Les samples permettent de réutiliser une musique déjà existante afin de la faire vivre à travers les années et de lui redonner une seconde jeunesse. De très nombreux succès ont été réalisés grâce à des samples connus (ou non). On pense notamment à Dr. Dre qui a repris Charles Aznavour pour « What’s The Difference », IAM qui a samplé Syl Johnson pour « Elle donnait son corps avant son nom », Drake qui a repris « Why can’t we live together » de Timmy Thomas pour « Hotline Bling », ou encore Future qui s’est réapproprié la flûte de « Prison Song » pour « Mask Off ».