Musique
Canal+ reprend « Basique » pour la présentation des Césars et c’est pas si mauvais
Les Césars reviendront le 2 mars pour une nouvelle édition. Et pour faire monter la hype, l’équipe de Canal+ a repris le single d’Orelsan « Basique ». Et c’est plutôt pas mal.
Dans ce genre de situation, la philosophie rap voudrait que l’on se moque éperdument de l’initiative de Canal+, jugeant la vidéo « gênante » ou « malaisante ». Mais une fois n’est pas coutume, Manu Payet et son équipe ont fait les choses plutôt bien. On repassera, à la rigueur sur le flow, et peut-être la pertinence des paroles, mais au niveau du clip et de son esthétisme, on est parfaitement dans l’esprit. Manu Payet se réveille dans un lit suspendu, en costard, traversant la foule comme Orelsan dans son clip. On relève plusieurs private jokes autour de la communauté des Césars. Pour pousser la parodie au maximum, les figurants sortent ensuite dessinant la date de la cérémonie alors qu’un drone filme du haut. Bon, rien d’exceptionnel, Manu Payet ne sortira définitivement pas un album de rap, mais l’intention est plutôt louable et bien réussi. Simple, basique. Même si Nekfeu ne sera pas de la partie.
https://twitter.com/canalplus/status/961645817458180096?ref_src=twsrc%5Etfw&ref_url=https%3A%2F%2Ftheviews.fr%2F2018%2F02%2F09%2Fcanal-reprend-basique-dorelsan-bande-annonce-cesars-cest-tres-genant%2F
Une pratique américaine, donc pourquoi pas française ?
On dit souvent que les Etats-Unis sont en avance sur la France, et pour ce qui est des cérémonies, c’est peut-être vrai. Néanmoins, lorsque les acteurs ou présentateurs américains reprennent des morceaux de rap, la communauté hip-hop s’incline, trouvant l’initiative géniale. Alors pourquoi la France devrait faire abstraction de ces intentions ? Evidemment, Manu Payet ne semble pas avoir les capacités de lâcher un seize phénoménal, ni d’écrire un texte d’une profondeur extraordinaire. Mais peu importe. Si la communauté rap s’insurge que les médias mainstream l’évincent, il faudrait qu’elle arrête, elle-même, de les tourner en dérision.