Musique
Gringe raconte l’histoire de son « Enfant Lune »
Après de longs mois d’attente, Gringe dévoile enfin son premier album Enfant Lune. Un parcours lunaire et somptueux d’un personnage au caractère bien trempé.
L’histoire commence par un « Mémo », pour faire le point sur une carrière si singulière. Acolyte d’Orelsan depuis de longues années, Gringe avait besoin d’exploser en solo. Puisant sur la Lune son incroyable univers, l’artiste a publié un album de quinze morceaux. Accompagné par de fortes têtes du rap français, Orelsan évidemment, mais également Vald ou Nemir, il a dessiné une ambiance étrange, feutrée, flirtant avec l’obscurité. Là où le kickage et la force brute du rappeur construisait son personnage, Gringe est finalement plus doux, plus complexe.
L’album chevauche différentes atmosphères, mais reste toujours plongé dans une sorte de voyage nocturne. Seuls quelques morceaux, « Konnichiwa » ou « Qui dit mieux », sonnent comme des piqûres de rappel de la force de frappe de l’artiste. Pour le reste, Gringe semble sortir d’un laboratoire artistique expérimental, dans lequel il a composé un album ultra esthétique, démonstratif et introspectif. Laissant exploser son monde dans une douceur parfois inquiétante, l’artiste se surprend a évoqué l’amour et ses émotions.
Après une ballade au coeur de sa galaxie de quinze morceaux, Enfant Lune se referme avec un incroyable titre éponyme. Doux et puissant, il concentre toute l’identité de l’album. Bien moins amusant ou second degré que les fans auraient pu le présager, ce premier album est un bijou brut et personnel.
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