Musique
Le candidat à la présidentielle qui veut interdire le Hip-Hop
Son nom ne vous dit peut-être rien mais il est candidat à la présidentielle en France de 2017. Pour ceux qui le connaissent, Henry de Lesquen peut prêter, de par ses propositions, à rire, ou à pleurer.
Candidat ouvertement en faveur du racisme et de la discrimination, il trouve la cause de la dégénérescence de nos sociétés dans la musique. Pas n’importe quelle musique, celle qu’il nomme la « musique nègre », du Jazz au Hip-Hop, en passant par le Rock, marquée par les obscénités. Selon ce personnage, la seule vraie musique serait la chanson française et occidentale. Un engagement difficilement réalisable pour un candidat se disant défenseur de la liberté d’expression.
Bien loin des 500 signatures requises, le candidat d’extrême-droite, à la tête du P.N.L, (Parti National-Libéral et non Peace N’ Lovés !) multiplie les bourdes et les propositions hasardeuses sur les réseaux sociaux. Son site ressemble à un troll mais il n’en est rien. Croyez-le ou non, Henry de Lesquen tient les mêmes propos dans ses interviews aux médias. Distinction des races, ré-immigration, apologie de la peine de mort et politique culturelle identitaire, il n’hésite pas à tenir ses propos devant un journaliste noir.
Cet écrit n’a pas pour but de faire sa publicité mais plutôt de le décrédibiliser. Néanmoins, les internautes se chargent des détournements et se moquent de l’individu, souvent à son insu. Caricaturé à ses idées, le Versaillais n’en a cure et répond aux provocations par la provocation.
Les rappeurs eux-mêmes s’occupent, à leur manière, de répondre au politique. Dans son dernier album, Mouhammad Alix, le rappeur Kery James et sa clique lui dédient une réponse directe, « Musique Nègre ».