Musique
Hopsin reconstruit son empire dans la douleur avec son album No Shame
Hopsin revient avec un nouvel album intitulé No Shame, le premier projet à sortir sous sa nouvelle étiquette, Undercover Prodigy.
Fin 2016, Hopsin quittait Funk Volume, le label qu’il a lui-même créé suite à un conflit d’intérêts avec son associé co-fondateur Dame Ritter. Il ne lui aura pas fallu longtemps pour repartir au charbon sous une nouvelle étiquette qu’il a baptisé Undercover Prodigy. Son nouvel album No Shame est donc la première sortie à paraître sous sa nouvelle entreprise. Un projet qu’il prépare depuis les premiers jours de son départ.
En effet, tout au long de l’année, le rappeur de Panorama City a pris soin de son image en dévoilant régulièrement de nouveaux clips promotionnels pour préparer le terrain avant le jour J. Sur les onze qu’il a divulgués jusqu’à aujourd’hui, seuls quatre titres figurent sur la tracklist finale. (« The Purge », Happy Ending, « Witch Doctor » et « Ill Mind 9 ». Voilà qui laisse donc une grande place à la découverte pour ce nouvel opus.
Composé au total de 17 titres, No Shame laisse peu de place aux invités puisque seuls Eric Tuckers, Michael Speaks, Mike Black et Joey Tee l’accompagne sur le projet. Comme pour marquer la rupture avec l’époque Funk Volume et montrer qu’il est capable de voler de ses propres ailes, Hopsin n’a pas convié ses anciens frères de label SwizZz, Dizzy Wright, Jarren Benton et DJ Hoppa. Néanmoins, le rappeur nouvellement solo a à plusieurs reprises assuré qu’il n’existait aucune rancœur entre lui et ses anciens partenaires musicaux. Il ne serait donc pas surprenant d’assister à une réunion du quatuor prochainement.
The Ill Mind of Hopsin 9
Les sons labellisés « Ill Mind of Hopsin » sont un peu la marque de fabrique du rappeur aux lentilles blanches. Toujours très attendue par les fans, cette série de clips illustrant des freestyles / morceaux introspectifs nous a pour but de nous faire voyager au travers les pensées de son « esprit dérangé ». Une formule qu’il fait perdurer depuis maintenant bientôt dix ans et qui a chaque fois, fait mouche.
Plus d’un an après le huitième volet controversé dans lequel il réglait justement ses comptes avec son ancien collaborateur Dame Ritter, c’est le neuvième épisode des « Ill Mind » qui figure sur cet album. Toujours très personnel dans ses propos (plus que jamais ici), Hop évoque cette fois la situation tumultueuse de sa vie de famille.
En effet, c’est un son fils qu’il dédie le morceau, l’enfant issu de sa relation avec son ex petite-amie australienne. Un fils à qui il s’adresse au travers un poste de télévision à raison qu’il ne peut aujourd’hui plus le voir comme il le souhaiterait. Une séparation père/fils qui remonte à l’an dernier, lorsque l’artiste était accusé d’avoir frappé sa copine. Après une bataille judiciaire, la sentence tombe et Hopsin se fera définitivement bannir d’Australie, l’empêchant ainsi de voir son fils. C’est d’ailleurs cette souffrance d’un père brisé et torturé qui transpire tout au long de ce nouvel album.