Musique
Jazzy Bazz : « Faire des tours du périph en voiture, ça m’inspire »
À l’occasion d’une interview accordée à Interlude en septembre dernier, Jazzy Bazz est revenu sur les sources de son inspiration. L’artiste Parisien puise notamment son inspiration en faisant des balades en voiture dans Paname.
Quand il s’agit d’inspiration, les réponses données par les rappeurs divergent bien souvent, mais on ne s’attend pas à ce que « rouler en voiture » fasse partie de celles-ci. Or pour Jazzy Bazz, cela semble avoir été une évidence dans la rédaction de son album Nuit. En effet le rappeur affirme, « j’avais du mal à trouver l’inspiration alors je me suis dit que j’allais faire des tours de périph’ pour penser à des phrases », ajoutant que « pas mal de phases trouvées dans ces moments-là » lui ont servi dans l’album plus tard. Une drôle de façon d’entamer une création musicale, qui mérite probablement d’être davantage étudiée.
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Paris, la ville aux 13 millions de visages
Jazzy Bazz n’est pas fou d’être inspiré par les routes parisiennes. Paris regorge de surprises et de cultures différentes, créant ainsi des paysages & scènes, uniques et hétéroclites. C’est donc naturellement que ces histoires du quotidien bercent l’inconscient du rappeur jusqu’à lui donner les mots manquants pour ces futurs morceaux. Il se prend alors à « Stalker » les Parisiens qu’ils croisent à « Cinq Heures du Matin », et ce jusqu’au « Crépuscule » quand son « Insomnie » le hante. Le procédé qui inspire Jazzy Bazz est donc cohérent avec l’ensemble des morceaux de son dernier projet.
L’artiste ne peut qu’être influencé par le vivier que représente la métropole et de la complexité dont elle témoigne. Une scène de dispute au sein d’un couple à la sortie d’une boutique dans le 15ème, des Au Revoir à Gare Saint-Lazare ou encore des fins de soirées dans le 19ème, tout converge à stimuler l’imagination de celui qui veut bien voir. Car bien sûr, celui qui conduit vers une destination précise ne prête pas forcément attention à ces détails singuliers.
Or, Jazzy Bazz, en décidant volontairement de rouler pour réfléchir, ne se soucie guère d’autre chose. Un procédé qu’il atteste avoir trouvé par hasard, plus jeune, lorsqu’il n’y avait pas vraiment de Noctilien à choper et qu’il préférait marcher et traverser Paris la nuit. Finalement, ce n’est peut-être pas si étrange que ça.