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Quand Jean-Marie Le Pen fustige le rap dans ses mémoires, c’est fatiguant

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Quand Jean-Marie Le Pen fustige le rap dans ses mémoires, c'est gênant
Crédit photo : Jean-Marie Le Pen / Facebook

Dans ses mémoires intitulés Fils de la nation, parus ce mercredi 28 février, l’ancien président du Front National parle de musique et s’exprime notamment sur ce qu’il pense du rap.

À 89 ans, Jean-Marie Le Pen n’est plus tout jeune. En cela, l’ex leader du Front National a décidé de publier ses mémoires, Fils de la nation. Alors bien sûr, nous n’avons pas lu les 400 pages de l’ouvrage, mais un passage a particulièrement attiré notre attention. Ce moment où l’ancien président du FN parle de musique, et tout particulièrement de rap. Si Henry De Lesquen qualifie ce style de « musique nègre« , les propos du doyen des Le Pen ne volent pas bien haut non plus. En effet, il considère depuis longtemps ce genre musical comme une « attaque barbare ». Rien que ça. Et comme pour ses propos sur la Shoah, il les a réitérés dans son livre.

« On m’a reproché d’avoir dit un jour que le rap était une attaque barbare contre la poésie populaire. C’est pourtant cela », explique Jean-Marie Le Pen, avant d’ajouter : « c’est le grand remplacement du chant de la France ».

Pour rappel, le grand remplacement est un fantasme tout droit sorti de l’esprit populiste de l’écrivain Renaud Camus. Il y théorise le fait que nous chercherions à modifier les populations, de façon à ce que les « Français de souche » soient progressivement remplacés par une population d’origine non-européenne. Comprenez dans le sous-texte : population d’origine non-européenne = immigrés venus du continent africain. Une thèse défendue avec ferveur par Jean-Marie Le Pen.

>> À lire aussi : Est-ce que, 10 ans après, le rap “emmerde” toujours le Front National ?

La playlist de Jean-Marie

Mais alors, lui qui visiblement n’y connaît rien au rap (bien que sa petite-fille chérie suive Orelsan sur Twitter et ait affirmé par le passé, écouter du Youssoupha), quels sont les goûts musicaux de ce cher Jean-Marie ? Malheureusement pour nous, pas sûr que ses références musicales soient disponibles sur Spotify.

« Des berceuses apprises de ma mère, des cantiques de ma grand-mère, des chants de marins de mon père, de la variété française de Tino Rossi à Céline Dion, des chansons à boire, du carabin gaillard, de tout vraiment, de quelque bord et de quelque inspiration que ce soit, des chants de la légion dont certains viennent de la Wehrmacht, les chansons de la Commune de Paris ou des républicains espagnols, d’autres anarchistes, quelques-unes fascistes et monarchistes bien sûr ».

Ses propos sur le rap, nous pouvons en rires ou les trouver absurdes, il n’empêche que son ouvrage, édité initialement en 50 000 exemplaires, était déjà en rupture de stock avant même sa mise en vente le 28 février. Un nouveau tirage est donc en cours d’impression. Mais comme le dit très justement la journaliste de France Inter Charline Vanhoenacker, « Jean-Marie Le Pen publie ses mémoires. Ça restera un détail de la littérature ». N’est-ce pas ?

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