Musique
La famille de Tupac récupère ses morceaux inédits, mais pour en faire quoi ?
Après des années de procédure judiciaire, la famille de Tupac remporte la partie ainsi que tous les enregistrements du rappeur encore non dévoilés.
Depuis cinq ans, la famille de Tupac et la grande société canadienne Entertainement One se battent devant la justice pour récupérer les droits sur les morceaux inédits et non dévoilés du défunt rappeur. Afeni Shakur, mère de Tupac, avait attaqué la multi-nationale en raison de royalties non reçues auxquelles elle avait droit sur des titres posthumes. Décédée depuis, la famille du rappeur prend le relai et remporte aujourd’hui le procès avec l’obtention d’une très belle somme ainsi que tous les enregistrements de Tupac travaillés chez Death Row Records, jusqu’ici restés secrets. Une mine d’or que détient la famille Shakur entre ses mains.
Tupac : aura-t-on droit à de nouveaux albums posthumes ?
Mais maintenant, qu’en faire ? Plusieurs schémas sont imaginables. On imagine que si la famille de Tupac a souhaité récupérer ces titres inédits, c’est pour que la société canadienne ne puisse pas en profiter, et peut-être dénaturer l’image du rappeur à travers des albums posthumes bâclés, sans saveur. Pour autant, rien n’exclut que la famille utilisera désormais ces morceaux pour bâtir, à leur tour, des albums inédits, plus de 20 ans après le décès de la légende de la West Coast. D’après les dernières infos, il y aurait assez de chansons pour sortir deux opus.
Mais l’initiative serait-elle bienvenue à l’heure où XXXTentacion ou Lil Peep sortent des morceaux inédits six pieds sous terre ? Le jeune californien était d’ailleurs présent sur la tracklist de Lil Wayne, vendredi dernier, sans même le savoir, puisque son couplet a été ajouté en posthume. L’art de XXXTentacion perdure certes, mais peut-être pas de la manière dont lui l’aurait voulu. Le parallèle avec Tupac est possible. Un album de Makaveli en 2018, on dit oui, avec peut-être une pointe d’amertume.
À lire aussi : « L’idée de base était de traiter Booba à la manière d’un Tupac à la française »