Lomepal : « On retrouve dans PNL les mêmes émotions que dans la chanson française »

L’auteur de Flip a été invité à évoquer plusieurs débats sur le plateau de Tsugi, dont celui sur l’assimilation entre la chanson française et le rap. 

Le rap est-il la nouvelle variété française ? Voilà un débat long mais pertinent qui risque de faire couler beaucoup d’encre ces prochaines années. Évidemment portée par les immenses chiffres effectués par les rappeurs l’an passé, cette question en soulève d’autres nombreuses. Peut-être l’un des exemples les plus brillants de cette nouvelle idylle entre la chanson et le hip-hop, Lomepal a défini sa musique d’« hybride » avant de prendre un autre exemple, tout aussi intéressant. Celui de PNL, le groupe qui bouscule les codes du rap game, imposant un flow qui n’en est presque pas un, fredonnant, chantonnant, mais surtout, en étant foudroyé par les puristes du genre. Il s’explique :

« PNL, le groupe qui n’a mis personne d’accord, puis tout le monde, a accéléré la transition. En les écoutant attentivement, de plus en plus de gens ont compris que malgré le vocabulaire très pauvre, la dimension très “street” qui a pu en rebuter certains, on retrouve dans PNL les mêmes émotions que dans la chanson française. »

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La chanson française, vraiment ?

À la suite de quoi, Marie Sabot, directrice du festival We Love Green demande très justement : « Mais dans le fond, c’est quoi la musique française ? ». Ce à quoi l’artiste répond :

« C’est notre langue avant tout. C’est ce qu’on chante tous ensemble, comme autrefois “La groupie du pianiste” de Michel Berger. Longtemps, le rap ne faisait pas partie de cette catégorie, aujourd’hui cela change. Et puis dorénavant le rap français assume le côté kitsch de la variété française, je trouve ça très bien. »