Musique
Lorenzo republie son nouvel album après sa suppression : «J’ai juste joué avec leurs règles»
Après une journée d’imbroglio, Lorenzo a finalement publié la version “classique” de son projet Légende vivante. Récit.
Comme d’habitude avec Lorenzo, ce n’était pas une journée de sortie classique. Le rappeur a publié son nouvel opus Légende vivante, mené par une promotion finalement assez sobre ces dernière semaines. C’était sans compter la surprise qu’il préparait pour les plateformes streaming : un album de 16 morceaux, découpé en 68 parties pour gonfler ses streams. Une stratégie astucieuse, que rien n’interdit, mais qui s’est tout de même vivement heurtée à quelques désagréments.
«Toute l’industrie musicale était en sueurs ce matin, explique-t-il lors d’une publication en fin de journée. Toutes les plateformes ont supprimé mon album. Je ne sais pas qui j’ai énervé, mais je n’ai pas énervé les bonnes personnes». L’album de Lorenzo a en effet du slalomer entre les interdictions. D’abord d’Apple Music, qui a refusé de sortir le projet en l’état. Puis, de Spotify, qui a retiré l’album dans l’après-midi de vendredi. La journée spectaculaire a pris une vilaine tournure pour l’artiste.
Lorenzo : «J’avais le droit de faire tout ça»
Alors, il a réagi rapidement, en une poignée d’heures, pour ré-uploader son projet sur les plateformes, cette fois-ci dans sa version “classique”. «J’ai remis l’album, et en plus je l’ai remis en entier, il n’y a plus de coupure», sourit-il. Ajoutant une nouvelle fois que sa stratégie était tout à fait rationnelle. «J’avais le droit de faire tout ça, j’ai juste joué avec leurs règles, poursuit l’auteur de Légende vivante. En vrai, le Snep et les plateformes, vous devriez me remercier, parce que j’ai trouvé la faille dans votre système. Maintenant, vous allez pouvoir la corriger».
Et en effet, après l’épisode, difficile de penser qu’un autre artiste se risquera à une initiative similaire. En découpant les titres de son projet en 4 à 6 parties, Lorenzo s’assurait en effet une multiplication des streams. Une stratégie provisoire, selon lui, puisqu’il souhaitait surtout capitaliser sur la première semaine, avant de publier l’opus dans sa forme normale à l’issue des sept premiers jours. «On aura quand même marqué l’histoire à notre façon, indique-t-il. Là, il va y avoir des réunions, ils vont être obligés de changer les règles et tout ça à cause de moi. J’adore ça foutre la merde». Une conclusion made in Lorenzo. Aussi, il a expliqué pourquoi il arrêtait sa carrière.
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