Culture
Mohamed Henni : « Casser une télé que quelqu’un me paye, c’est pourri comme concept »
Repéré il y a deux ans pour ses coups de gueules monumentaux, Mohamed Henni est à l’origine d’une success-story. Vivant de sa chaîne YouTube de plus d’un million d’abonnés et de sa popularité sur les réseaux sociaux, le féru de football se confie sur la suite, suite pour laquelle il ne se refuse rien.
C’est pour RMC Sport que celui qui s’improvise critique de Football est revenu sur le phénomène médiatique qu’il a créé autour de lui. En 2016, « Momo » s’est fait remarquer après avoir publié à chaud ses réactions face à la défaite de l’Olympique de Marseille, qu’il affectionne particulièrement. Depuis, le vidéaste à continué en faisant des débriefs sportifs, aussi particuliers soient-ils. Avec une façon de s’exprimer qui lui est propre, très engagée et énervée, le Marseillais pourrait très vite paraître vulgaire, pourtant il explique : « je n’utilise que très peu d’insultes ». C’est pourtant lui qui est à l’origine de ces célèbres pics lancés aux joueurs : « le Miel Pops », « avec sa tête de maïs Bonduelle qui gagne aucun duel », « Caleta-Blablacar »… Il affirme tout de même : « On m’a reproché de faire couler des joueurs et de leur mettre trop de pression. Mais j’en ai rien à foutre. Ils sont assez bien payés pour encaisser ça. Après, je fais quand même attention à rester dans l’humour caricatural, je ne fais aucune incitation à la haine. »
Mohamed Henni : divertir les autres est devenu son métier
« On a perdu contre des fermiers, je ne vais jamais m’en remettre wallah ». C’est souvent scandalisé que le jeune homme vient s’exprimer sur les réseaux sociaux après un match. Bien qu’il avoue ne pas s’entraîner à faire son speech, ne pas prendre de notes et surtout ne pas vouloir sur-jouer dans ses vidéos, il coupe tout de même son téléphone le temps du match afin de ne pas être influencé.
Il prend donc désormais sa tâche très au sérieux, lui qui malgré les moqueries, est parvenu à faire de ce loisir, son métier, unique en son genre. Ce qui lui a valu cette reconnaissance nationale, c’est sûrement sa capacité hilarante à exploser des télévisions. Ce sont 22 écrans plats qui ont perdu la vie à cause des débriefs de « Momo », qui estime les dégâts à plus de 9 000 euros. Aujourd’hui sponsorisé par quelques marques, il n’envisage pas qu’on paie les téléviseurs à sa place et ne souhaite pas obtenir de l’aide dans la réalisation de ses vidéos.
Affirmant ne jamais avoir eu à faire à quelqu’un d’agressif lorsqu’on le croise dans la rue, il explique avoir eu la chance d’échanger avec Griezmann, Ribéry, Kamara et Thauvin. D’ailleurs, le chanceux poursuit : « on m’invite en loges, avec champagne et buffet à volonté« , mais cela ne semble pas intéresser le passionné de football, plutôt solitaire. Il assure aussi que « casser une télé que quelqu’un me paye, c’est pourri comme concept. Je vais perdre la moitié des vues si j’accepte ! »
Lui ne voit que son objectif : que « son avis footballistique soit vu et reconnu. » Après, comment et sur quelle plateforme? Il ne sait pas encore. « Peut-être via un poste de chroniqueur à la télévision », termine t-il…