Musique
Orelsan et sa compagne s’envolent dans un « Paradis » psychédélique
Le rappeur normand a offert un nouveau visuel à son très riche La fête est finie, à travers un morceau introspectif et touchant, mué sous les trais d’un univers paradisiaque.
Quasiment un an après la sortie de son troisième album, Orelsan n’avait visiblement pas terminé de raconter la fin de sa fête. Pour ce qui sera certainement le dernier clip de sa nouvelle aventure, l’artiste a choisi « Paradis », morceau puissant par son environnement et son contexte. Accompagné par l’actrice Golshifteh Farahani, l’artiste s’envole dans ses pensées où il vit son couple le plus mielleux. Un voyage paradisiaque et lunaire, sobre et efficace qui résulte d’un clip finalement très épuré. Moins dans la démesure qu’il a pu l’être pour ses précédents extraits, l’artiste a su mettre en lumière les sentiments qui l’ont animé à l’écriture du morceau. Au fond, il ne manque plus qu’une chose : la véritable dulcinée de l’artiste, loin des projecteurs.
L’étrange « Paradis » d’Orelsan
Si le titre est si fort, c’est parce que l’artiste a longtemps macéré dans le purgatoire avant de rejoindre le paradis qu’il décrit si parfaitement. Martelé par des pétitions et autres associations féministes, Orelsan traîne une réputation sexiste et désorientée émotionnellement. Jusqu’ici, lorsque l’artiste évoquait l’amour, c’était pour expliquer à quel point il pouvait faire mal. Parlant de sexe, de ruptures et de déchéances amoureuses, l’artiste n’avait jamais exprimé clairement ses sentiments. Excepté dans « Finir mal », qui résultait plus d’une secousse fictive que d’une véritable lettre ouverte.
Cette fois-ci, il a su trouver les mots justes pour dessiner avec précision les émotions qui l’animent. Le résultat renvoie l’un des plus délicieux titre de La fête est finie, et peut-être le plus sincère de sa carrière. En espérant, en outre, que cette somptueuse déclaration d’amour agrémentera son crédit auprès d’une gente féministe pas toujours à l’aise avec son univers.