Musique
Parlons de Joysad avant qu’il n’explose
Avec son titre « Chicha pomme », Joysad s’offre une première remarquée dans un rap en quête de fraîcheur technique.
Flow épuré, cheveux soyeux et regard froid : joy.s.a.d est l’archétype du rappeur de la nouvelle génération. Au premier coup d’oeil, il a des airs de Moha La Squale ou Hatik. Et on est plutôt dans le genre.
C’est derrière le trompeur titre de « Chicha pomme » que l’artiste a dévoilé sa première performance solide. «Trompeur», parce que le morceau n’a rien d’une zumba aux ambiances « chichas », mais tout d’un concentré ultra nerveux d’un rappeur qui a de la caisse.
Joysad, entre technique et mélancolie
Aisance lyricale et flow millimétré en symbiose avec une production sobre : Joysad déploie ses atouts en quête d’un premier clip soigné. Sombre, le visuel ne revêt que quelques faisceaux lumineux avec une outro saupoudrée d’auto-tune. Une démonstration de force réussie, qui conserve son pesant de hype avec déjà 100 000 vues au compteur.
Mais toujours un tout petit moins que sa prestation sur le Planète Rap de Marwa Loud, où joy.s.a.d explorait un univers plus mélodieux, où son couplet, chanté, accompagnait la guitare sur le titre « Oh ma belle ». Une première caresse de la réussite pour l’artiste qui cumule 200 000 vues. Une manière également de dévoiler, en deux morceaux, deux facettes distinctes. De quoi laisser nourrir de sacrés espoirs.