Musique
Rim’K : «À l’époque, il n’y avait pas de groupe de rap qui gagnait des Victoires»
À l’occasion de son nouveau projet Midnight, Rim’K est revenu sur son immense carrière sur Skyrock. Et, entre autres, la démocratisation du rap via 113.
C’était il y a 22 ans. En 2000, le groupe 113 débarquait en Peugeot 504 aux Victoires de la Musique, prêt à rafler deux petites statuettes. Une pour l’album rap/reggae ou groove de l’année, et une autre pour le groupe révélation de l’année. Une récompense prestigieuse, dont s’est félicité Rim’K, sur le plateau de Skyrock, auprès de Fred Musa.
«Il faut bien recadrer les choses : à l’époque, il n’y avait pas de groupe de rap qui gagnait des Victoires de la musique, c’était quelque chose de très rare», tempère Rim’K. L’artiste reconnaît lui-même l’influence qu’a pu avoir le groupe et son album Les princes de la ville au début de la décennie.
Rim’K : «La jeunesse française avait trouvé son groupe»
«Quand Les princes de la ville est arrivé, ça a été un raz-de-marrée, un phénomène, poursuit-il C’était un mouvement de génération : la jeunesse française qui avait trouvé son groupe. Donc, partout où on allait, on était dans des endroits où le rap n’y était pas. Et le rap n’avait rien à faire là.»
Et de conclure : «En toute humilité, avec mon groupe et mon collectif par la suite, on a démocratisé pleins de choses dans le rap et on a ouvert la porte à pleins de choses.» Fred Musa évoque notamment la couleur de DJ Mehdi, avec cette ambiance électro et ses sonorités africaines. L’héritage des Victoires de la Musique laissé pas 113 reste terriblement ancré. Et leur performance sur scène est un classique évident de la cérémonie.
D’ailleurs, découvrez notre portrait légendaire de Rim’K et ses collaborations.