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Les réactions à l’encontre de Donald Trump se succèdent chez les rappeurs !

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Il aura suffit de quelques interventions chocs pour que l’on comprenne le cheval de bataille de Donald Trump. Sans surprise, ses valeurs ne trouvent pas écho auprès des rappeurs. On ne peut que les comprendre…

On commence à avoir l’habitude, Donald Trump joue la carte de la provocation pour se faire un nom dans le cœur et l’esprit de ses sympathisants. Et ça marche. En vue des résultats des différents caucus, l’entrepreneur milliardaire  est désormais quasi-certain de remporter les primaires républicaines. Entre renflouer l’armée, se dresser contre les musulmans, les noirs, les Mexicains et l’immigration en général, ces quelques points clefs de son programme sont toujours plus controversés et contestés, notamment par les victimes de son idéologie. Qui mieux que les rappeurs pour les représenter ? Les élections approchent et les réactions se succèdent. Après Mac Miller, c’est au tour du King d’Atlanta et de Chris Brown de s’insurger contre le candidat républicain. Comme quoi, ils ne sont pas uniquement proches artistiquement.

Donald Trump, ce message est pour vous. Je m’appelle Clifford « TIP » Harris. Je m’adresse à vous sans violence et sans complexe. Allez vous faire foutre, vous et vos croyances. Personne parmi ceux qui me soutiennent ne vous soutiendront. Fin du message.  Je ne vais pas rentrer dans votre jeu… Mr Trump, si vous me battez vous gagnez… mais je NE ME FERAI PAS AVOIR !!!! Je sais que vous avez des projets pour les blacks qui sont contraires à NOS PRINCIPAUX INTÉRÊTS. Ne vous trompez pas!… NOUS NE SOMMES PAS DU MÊME COTÉ. JE NE SUIS PAS COMME VOUS !!! QUE CE SOIT CLAIR!!!! J’ai une famille et des enfants.  J’ai des ancêtres que JE N’ABANDONNERAI PAS! Si moi et les miens ne sommes pas saufs, si nous sommes en danger… Devinez quoi??? Heh… Vous n’avez pas idée. Que Dieu sois avec vous monsieur. Passez une bonne journée Mr Trump. »

La réaction de Chris Brown est encore plus virulente. Il s’est exprimé sur Instagram, mais a rapidement supprimé son post. On vous a traduit ses propos avant la suppression:

chrisbrown

FUCK TRUMP ET TOUS SES PORCS. C’EST TELLEMENT DIFFICILE DE VOIR TANT DE MAL. FAITES MOI CONFIANCE, DIEU AURA SA VENGEANCE ! SANS NOTRE CULTURE NOIRE, SANS LA CULTURE ASIATIQUE,  LA CULTURE MUSULMANE ET TOUTES CES RACES QUE VOUS N’APPROUVEZ PAS, VOUS NE SERIEZ PAS LE PUTAIN DE TYPE QUE VOUS ÊTES. SANS PARLER DU FAIT QUE NOUS SOMMES LES PLUS OPPRIMÉS LES PLUS CRÉATIFS, LES PLUS RÉSISTANTS, LES PLUS TRAVAILLEURS. CEUX SANS LESQUELS VOUS NE SERIEZ QU’UN PETIT BONHOMME SIMPLE D’ESPRIT ET EFFRAYÉ COMME TANT D’AUTRES. LES GENS N’OSENT PAS DIRE QUOI QUE CE SOIT PUISQUE VOUS TROUVEZ LE MOYEN DE TUER NOS LEADERS. […] CET HOMME DEVIENT FOU ET LES NOIRS SE FONT AGRESSER LORS DE MANIFESTATIONS […] SACHEZ QUE LES ARTISTES BLANCS NOUS COPIENT. LES JEUNES FILLES CHANTENT  DU R&B OLD SHOOL ET VOUS SAVEZ QUOI ? C’EST LA MEILLEURE CHOSE QUI SOIT ARRIVÉE DEPUIS LE PAIN EN TRANCHES. BRANDY & BEYONCE CHANTENT AUTOUR DE VOS CLONES […]. CE QUE VOUS DEVRIEZ COMMENCER A FAIRE C’EST VOUS RENSEIGNER SUR CE QUE FONT LES BLACKS. CONTINUEZ DE NOUS ATTAQUER ESPÈCE D’ENCUL*

Ces deux artistes sont loin d’être les seuls à s’être ligués contre Trump. Ce week-end encore, John Legend le traitait de raciste sur Twitter.  Cette prise de position assumée lui a même valu un clash 2.0 avec le fils qui défendait son paternel. C’est la moindre des choses quand on sait que ce dernier braconne sans vergogne en étant protégé par les lois de papa.

L’insurrection ne s’arrête pas là puisque vendredi soir, plusieurs dizaines de manifestants se sont invités dans l’enceinte de l’UIC Pavilion de Chicago où se tenait un meeting de Donald Trump pour interpréter « Alright ». Vous le savez désormais, le tube de Kendrick Lamar s’est vite imposé comme l’hymne des afro-américains. Les bras levés et sans se défiler face à la foule entièrement acquise au candidat, ils se sont mis à entonner le refrain de « Alright ». Quelques mots que vous connaissez tous: « Nigga, we gon’ be alright ». Tout est dit.

Ces prises de position engagées rappellent fortement une époque pas si lointaine, en 2004 lorsqu’un certain Eminem sortait « Mosh ». Dans ce morceau devenu incontournable, le rappeur de Détroit s’attaquait frontalement à Georges W. Bush. Bien évidemment, Trump est encore loin d’obtenir l’investiture de la Maison Blanche, il n’empêche que la résistance est déjà en marche. Et en vue des élections qui approchent, le combat est loin d’être terminé. Jouissant d’une aura importante, surtout auprès de la jeunesse, les rappeurs auront-ils une force de persuasion suffisante pour influencer le scrutin ? Réponse dans quelques mois.

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