Musique
Avec SCH et Nekfeu, PLK prouve qu’il est plus qu’un simple rookie
Premier test confirmé pour PLK et son premier album Polak. Un concentré de puissance brute, moderne et esthétique qui dépeint avec précision l’univers d’un artiste qui aura vite retiré le costume d’outsider.
Noyé aux côtés d’Angèle et de la bande du 9.3 qui balançait son projet en commun sous la tutelle de Sofiane, PLK n’avait pas forcément les projecteurs au-dessus de lui. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir invité Nekfeu et SCH dans un album qui sentait bon la confirmation pour le polonais le plus chaud du rap français. Avec une « Intro » ultra puissante, il capte l’attention et propulse l’auditeur dans son ambiance actuelle et bre-son. Les titres s’enchaînent, au gré des punchlines et de la technique. Il pourra même se vanter d’avoir effacé un Fennec un peu tendre sur leur featuring « Woaw ».
Côté belles surprises, des sonorités plus mainstream à l’image de l’étonnant « Ils nous comprennent pas », des bangers à perte de vue avec « Séparer » ou « Olcho Gvng ». Mention spéciale à la collaboration avec SCH, placé précisément à l’extrême limite de leurs deux univers qui s’embrassent à merveille. Gros refrain, gros couplets et une instrumentale forte : un hit en puissance. Enfin, l’album se referme avec « Weed », une ode à la Marie-Jeanne franchement réussie et mélancolique.
Plus qu’un rookie
Aux sorties du Panama Bende, il a dû faire son trou en solo. Ténébreux puis Platinum ont permis à l’artiste de s’exercer à travers deux bons projets. Désormais, sobre mais efficace, ambitieux dans les invitations, PLK a concentré toutes ses cartouches pour tirer à balles réelles avec Polak. Le drapeau de la Pologne intelligemment dessiné sur une pochette sublime, la froideur du pays de l’Est se retrouve ligne après ligne d’un opus sombre mais animé. Sur YouTube, les vues défilent et les succès s’enchaînent, mais dans les bacs, c’est toujours plus compliqué. Reste à confirmer avec cet album.