Culture
Jonathan Cohen, le mytho repenti le plus drôle de France
Mytho repenti mais toujours empreint de cette spontanéité imaginative qui fait sa force, Jonathan Cohen s’apprête à jouer dans une série Netflix déjantée aux côtés du grand Gérard Darmon. L’occasion de revenir sur ce qui fait la force d’une des imaginations les plus débordantes du cinéma français.
Souvenez-vous. Cet ami que vous aviez (ou que vous avez encore) la chance d’avoir, et qui avait le don de toujours vous redonner le sourire par ses histoires loufoques et par sa joie de vivre à toute épreuve. Cet ami c’était Serge, Jonathan, Charles … Et il voyait toujours la vie du bon côté. Tout le monde a ou a déjà eu un Serge, un Jonathan, ou un Charles dans son cercle d’amis et a déjà éclaté de rire au moment du détail de trop dans son histoire.
Toutefois, si ce n’est pas le cas, vous pourrez toujours retrouver cette même sympathie et surtout cette même spontanéité imaginative dans un acteur pas vraiment comme les autres : Jonathan Cohen. Alors si vous n’êtes pas familier avec le génie imaginatif derrière Serge, anciennement appelé Le Mytho, prenez le temps de le découvrir en quelques lignes et quelques facettes.
Une bonne humeur inébranlable
Jonathan Cohen, c’est d’abord une joie de vivre communicative qui ne semble pas pouvoir le quitter depuis ses premiers pas derrière le grand et le petit écran. Que ce soit dans ses divers rôles ou dans ses interviews, l’acteur passé par le Conservatoire national supérieur d’art dramatique réussit constamment à communiquer aux spectateurs cette bonne humeur qui est devenue une de ses marques de fabrique avec les années.
Ce bon humour lui permet de déclencher des rires à toutes les interviews auxquelles il est convié, et l’inscrit mécaniquement le plus souvent dans des rôles bienheureux au cœur des comédies où il joue. Que ce soit dans son rôle de rabbin dans « Coexister », son Very Bad Trip à la française aux côtés de Manu Payet et Monsieur Poulpe dans « Budapest », ses « Premières vacances aux côtés de Camille Chamoux … La fibre comique semble couler dans ses veines. Et Family Business, la série pour Netflix où il va tenter de lancer la première « Beucherie » (boucherie reconvertie en coffee-shop) aux côtés de Gérard Darmon le 28 juin en est peut-être le meilleur exemple.
Jonathan Cohen : le bon ami
Il est vrai que le potentiel « bon ami » que l’on retrouve en Jonathan Cohen résulte peut-être d’une lubie finalement très personnelle : on aimerait être son ami. Mais cette sympathie qu’il porte sur le visage et qu’il appuie par cette bonne humeur, nous ne sommes apparemment pas les seuls à l’avoir décelée. En effet, dans nombre de ses rôles, l’acteur anciennement vendeur de fenêtres incarne le bon ami d’un autre personnage. Que ce soit dans des films comme « Ami-Ami », ou dans cette seconde nature de Serge Le Mytho qui l’a fait connaitre auprès du grand public, Jonathan Cohen joue très bien l’ami à qui l’on peut se confier et qui nous redonne le sourire par le rire. Et cela depuis une de ses premières grandes apparitions dans Bref en 2011, où il prend le rôle de Charles, ce « nouveau pote » de Kyan Khodanji pour la durée d’un épisode.
Mais au-delà d’un rôle qu’il a une facilité déconcertante à interpréter, ce côté « bon ami » semble inhérent à la personne de Jonathan Cohen, et c’est peut-être ce qui lui permet d’être si crédible dans ces rôles. L’acteur a l’air extrêmement sympathique dans la plupart des interviews qu’il donne, et semble extrêmement bien entouré dans le milieu artistique. Une amitié avec Pierre Niney qui date des planches du théâtre, une proximité qui s’est construite avec Kyan Khodanji avec Bref, Bloqués, puis Serge le Mytho, des contacts dans le monde du rap en les personnes de Caballero ou de Lomepal entre autres, son ami au cinéma et dans la réalité William Lebghil …
Le mytho ou la spontanéité ?
Si on donnait du crédit à toutes les affirmations qu’a pu faire Jonathan Cohen dans sa carrière, mille vies auraient été nécessaires pour réaliser tous ces exploits qu’il imagine, souvent en improvisant. Ce don pour l’improvisation et cette spontanéité lui ont permis de donner ses traits à un personnage hilarant à qui beaucoup l’assimilent désormais : Serge Le Mytho. « L’histoire d’un mec qui raconte des histoires ». Car Jonathan Cohen ne semble jamais pris au dépourvu. Que ce soit face à la caméra de Kyan Khodanji et FloBer d’abord dans Bloqués, ou face à un journaliste, l’acteur a réponse à tout et est toujours prêt à improviser.
Un « iPhone Serge » ne lui a peut-être pas été dédié par Steve Jobs en personne, il n’a peut-être pas inventé une drogue qui rend « impétable », et un jeu Playstation n’a peut-être pas été produit sur sa vie, mais Jonathan Cohen arrive à vous faire rire par l’imagination de ses créations, et la conviction qu’il a en vous les racontant. Et c’est peut-être ça qui fait de lui un acteur si plaisant à regarder. Un acteur de bonne humeur, sympathique, qui par sa spontanéité et son imagination parviendra toujours à s’adapter à la situation dans laquelle le scénariste ou la vie décide de lui mettre.
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