Musique
Kaaris est vraiment de retour et ça fait du bien
Avec « NRV », Kaaris confirme qu’il est de nouveau animé par une soif de kickage presque oubliée. Château noir noue de belles promesses.
Pour l’instant, c’est un sans-faute. Après « Goulag » il y a quelques semaines, Kaaris a chargé le rap français avec « NRV » et recueille de nouveau l’acclamation dithyrambique d’une sphère rap qui avait presque oublié les capacités d’un artiste trop irrégulier. « NRV » est le témoin définitif d’une nouvelle mue, où Kaaris baigne dans un immense océan de gimmicks et de punchlines. Le refrain est bon, les couplets sont bons, le flow est bon et on prendrait même le risque à dire que « NRV » est encore meilleur que son prédécesseur.
Kaaris : «J’suis dans la sine-cui, tu bouffes c’que j’te prépare»
Car là où « Goulag » plongeait l’auditeur dans la nostalgie d’un Kaaris à l’ancienne, il s’inspirait un peu trop de certains codes déjà utilisés par l’artiste, notamment sur « Se-Vrak ». « NRV » est d’autant plus actuel et original. Mais Kaaris ne lésine pas pour autant sur la nostalgie en avouant : «J’suis dans la sine-cui, tu bouffes c’que j’te prépare» en plein cœur de morceau. Celui qui n’a pas souri est un menteur.
L’heure du bilan désormais : « Goulag » est bon, « NRV » est très bon et Kaaris ne cesse d’accumuler la hype. Une preuve que l’artiste s’est redressé depuis l’échec critique et commercial d’Or noir, et qu’il compte bien puiser dans les brouilles qui le mêlent à Booba et les rappeurs de Sevran pour bâtir son Château noir. Après une décennie 2010 terminée en dents de scie, où les rumeurs de combat supplantaient la qualité artistique, Kaaris semble plus que jamais focus. Et franchement, ça fait du bien.
Dans le reste de l’actualité, l’intéressante comparaison lyricale entre Alpha Wann et Freeze Corleone