Culture
Alkpote et Bilal Hassani balancent leur feat : la terre peut s’arrêter de tourner
Ça y est, Alkpote et Bilal Hassani ont dévoilé leur collaboration. Dieu existe.
En vous levant ce matin, pensiez-vous pouvoir réellement vivre une journée où Alkpote et Bilal Hassani ont dévoilé une collaboration clippée ? Non. Personne en fait. Et pourtant, Bilal Hassani vient de lever le voile sur « Monarchie absolue », en featuring avec Alkpote, sur sa chaîne YouTube.
Parlons d’abord du visuel. Les deux artistes incarnent des flics aux destins différents : Alkpote, un ri-pou qui entasse les bavures dans un dossier digne d’une encyclopédie des Lumières, et Bilal, premier de l’école de police. Pour équilibrer l’effectif, le chef décide de les faire bosser ensemble, bien qu’ils n’en aient pas franchement envie. «Psartek la coupe» glisse l’Empereur avant que Bilal ne lui réponde «Mec, t’es chauve».
Ensuite : la musique. Là où les deux auraient pu lisser leurs propos respectifs pour offrir un featuring un peu mielleux, ils ont décidé de persévérer dans leurs propres vibe, contradictoires, offrant un mariage improbable mais fascinant. Alkpote ose des punchlines bien sales «Bonsoir Paris, la peau de mes couilles s’attendrit», tandis que Bilal se lance dans ses habituelles envolées lyriques, à mille lieux de l’univers de son compère.
Alkpote et Bilal Hassani, merci
Qu’Alkpote utilise son personnage un peu gras et potache au profit de Bilal Hassani est absolument génial. Avec sa communauté difficile à manoeuvrer, l’artiste ose un tour de force brillant et engagé, sans trop se dénaturer lui-même. Pour l’auteur de « Roi », l’approche est vraiment ambitieuse. Collaborer avec un artiste aux propos aussi touchy permet également d’offrir à sa communauté une autre image du rap. Ce featuring est réussi sur tous les points. Gros respect.
Enfin, l’annotation « À suivre » à la fin du clip, laisse présager que cette collaboration n’était qu’un début. D’ailleurs, les plus perspicaces auront relevé la présence de Jok’Air, jamais trop loin des bons coups.