Musique
Avec « Prioritaire », Maes livre un conte splendide à sa fille
Les trois nouveaux morceaux ajoutés à Les derniers salopards ont révélé le mélancolique « Prioritaire », où Maes, doux et protecteur, se confie à sa fille.
Cette fois, ce n’est plus le fougueux artiste de Sevran qui parle, mais le père. Pour son « Prioritaire », Maes a livré une somptueuse lettre à sa fille, née il y a une poignée de semaines. Dans un clip en plan-séquence, le spectateur découvre un rappeur les yeux noyés sur le visage de son enfant. La caméra tourne autour de lui, tandis que les paroles défilent sur l’écran. On y découvre un Maes abandonnant toute carapace émotionnelle, au profit de tendres aveux sur ses nouveaux sentiments.
#Prioritaire disponible 👉🏼 https://t.co/4xWU224DWe pic.twitter.com/54aihDlaKH
— Maes (@MaesOfficiel) July 16, 2020
«Tout prend un sens» avoue Maes
Il y déploie des paroles fortes : de «Je n’ai plus de place pour aimer quelqu’un d’autre dans mon coeur» à «T’es ma fille, ma vie, ma meilleure amie». Des mots touchants, matures, sincères, qui témoignent d’un amour poignant : le rappeur ferme définitivement la page de son ancienne vie, pour devenir l’homme qu’il est désormais, le père, artiste, et protecteur. «Tout prend un sens», avoue-t-il, après avoir évoqué son passif de délinquant.
Le titre n’est pas sans rappeler le récent « Petite fille » de Booba, où le Duc s’immisçait sur ce même terrain voluptueux. Commercialement, le morceau a tout pour devenir un tube : clippé d’entrée, il pourrait suivre le même chemin que la « Lettre à une femme » de Ninho, où l’artiste se découvrait avec tout autant de sincérité à une femme.
À noter que Maes a ajouté deux autres morceaux à Les derniers salopards, le doux et dansant « Menotté », et le plus sombre « Neb Nedal ». Certifié double disque de platine, l’album absorbe trois nouvelles cartouches capables de gonfler ses ventes estivales, tandis que l’artiste, en comptant ses collaborations, apparaît à huit reprises dans le top singles de la semaine.
Dans le reste de l’actualité, «si Kaaris n’avait pas mis la lumière sur Sevran» : le génial délire de Twitter