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Baby Neelou : « Je me sens versatile, le plus important c’est qu’on m’attende sur chaque terrain »

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Baby Neelou
Lonny

Le 4 mai, Baby Neelou sortait l’excellent Le Chemin du Coeur, notre coup de coeur du premier semestre. Rencontre avec un artiste sûr de son talent.

Quand Bromance sort au tout début de l’année 2023, Baby Neelou est un des secrets les mieux gardés du rap français underground. Accueilli avec un succès d’estime remarquable, ce premier opus lui vaudra notamment une Boule Noire sold-out et une incursion dans les discussions tournées autour des rookies les plus excitants de l’année. Puis, la suite s’est faite attendre.

Finalement, le Biarrot a dévoilé Le Chemin du Coeur le 4 mai dernier. Un poil plus long que son prédécesseur, ce nouveau projet impose aussi un Baby Neelou fin technicien, étalant une technique pointue sur des productions triées sur le volet. Paré d’une cohérence remarquable sans oublier de faire la part belle aux influences américaines de son auteur, Le Chemin du Coeur est indéniablement l’un des projets les plus réussis de cette année. À cette occasion on a discuté avec un Baby Neelou assurément lancé sur un chemin pavé de succès.

Le Chemin du Coeur est sorti le 4 mai 2024, soit un an et demi après Bromance. Qu’est ce qui s’est passé pendant ce laps de temps ?

Quand j’ai bossé mon premier projet, je m’attendais pas du tout à trouver mon public directement. Donc j’avais pas forcément pensé à la suite. Donc il n’y a rien qui est sorti rapidement après et le temps que je prépare quelque chose de neuf, on en est là aujourd’hui.

C’est vrai que la sortie de Bromance a l’air d’avoir été un vrai gros tournant personnel et professionnel. Comment t’as vécu la sortie de ce projet ?

Je me suis pas rendu compte que ça tournait autant, que ça parlait comme ça de moi… Je suis un petit peu excentré dans le Sud, dans mon coin avec mes potes, même si je vois un peu ce qu’il se passe sur les réseaux, je suis pas sur Paname, là ou se passent les choses. Donc je me suis pas rendu compte très rapidement du truc, c’est vraiment après quelques mois que je me suis dit qu’il aurait peut-être fallu surfer là-dessus parce qu’il y avait un truc à faire. Même “Phinéas & Ferb”, j’ai pas forcément capté. C’est Lonny qui l’avait teasé, les gens se sont pris la bonne vibe mais moi c’était pas forcément mon morceau préféré. Je pensais pas que ça deviendrait cet espèce de petit OVNI dans cette scène.

Je me rappelle d’une semaine ou en l’espace de quelques jours t’avais été partagé dans les stories de Medhi Maizi et Alpha Wann. À ce moment là, je me suis dit qu’il se passait quelque chose.

Ça m’a fait plaisir, parce que c’est des gars que je valide à 100%, c’est des grosses têtes. C’est que du bonheur d’être validé par ces mecs. C’est seulement le début mais c’est une belle validation.

Avec ce premier projet qu’a été Bromance, t’avais cette ambition particulière de cocher des cases ? Ou le mood était plus à lâcher de la musique dans sa meilleure forme possible ?

Ça commençait à faire longtemps que je faisais de la musique et comme j’ai toujours galéré chez moi dans le Sud à trouver des studios et pouvoir bosser en ayant une belle productivité, j’ai jamais vraiment eu le temps de préparer un projet. Je suis monté sur Paris où j’ai rencontré Scred Berry mon ingé son, et ça s’est super bien passé. J’ai kiffé la manière de traiter ma voix, la manière de bosser, donc je me suis dit que c’était le moment de partir sur un projet. Je l’ai fait en quelques mois et je l’ai sorti en me disant que j’avais enfin ma petite carte de visite. Je peux pas me dire rappeur sans avoir un disque dehors. C’était juste ça ; avoir un projet que les gens puissent écouter et peut-être envoyer plus par la suite. Je me suis toujours dit que c’était un marathon et que si je crois en moi, ça arrivera. Et on est toujours là dedans.

Les maîtres-mots de Bromance sont Amitié et Famille. J’avais envie de commencer avec le premier des deux. Qu’est ce qu’il représente pour toi ce mot ?

Il représente mon essence. C’est avec eux que je me sens le mieux, c’est les meilleures parties de mes journées, c’est eux qui croient en moi, c’est eux qui véhiculent les plus beaux messages sur moi, donc je voulais le dédier à eux ce premier projet, c’était important. SBNFL tout le temps. C’est même pas vraiment que des créatifs. La plupart des mecs ils ont leurs jobs, leur boulot à côté et juste ils donnent la force aux créatifs comme moi, Lonny, Joey, les photographes, les beatmakers. C’est ce qui fait qu’on avance.

Le collectif SBNFL a été créé avec ta musique ? Ou ça existait déjà avant ?

C’était un groupe de potes comme tout le monde en a je pense. On y a donné un nom mais c’est un groupe de potes. Petit à petit moi j’ai fait de la musique, Lonny a commencé les clips, Joey les photos. Il y a d’autres rappeurs qui sont arrivés, on s’est dit qu’on avait un truc plutôt créatif et c’était peu commun chez nous. Donc les gens nous ont direct assimilés comme un squad.

Vient ensuite la famille. Qu’est ce que ça représente pour toi, en tant qu’artiste mais aussi en tant qu’homme ?

Mes parents m’ont toujours soutenu dans chacune de mes décisions. Le plus important pour eux c’est de montrer qu’ils m’aiment et qu’ils sont d’accord avec ce que je fais et juste me guider au mieux sur ma trajectoire.

Est ce que t’accordes aussi une attention particulière à leurs avis par rapport à l’artistique ?

Pas vraiment. Tant que je sais qu’ils me soutiennent, c’est le plus important. Ma grand mère dans l’Intro elle me dit que je chante trop bien, mais je chante pas vraiment, je fais du rap (rires). Elle comprend pas ce que je dis mais c’est juste l’amour qu’elle me porte qui s’exprime, et moi j’ai un audio que je peux mettre en Intro d’un disque et c’est trop beau. Après c’est vrai que je pense pas forcément à la validation de mes parents ou quoi avant de faire un morceau ou en le créant, mais c’est cool de le faire en pensant qu’un jour je pourrais par exemple les inviter sur une belle date comme un Olympia. Donc je pense à eux aussi sur ce chemin.

Après Bromance est arrivé Le Chemin du Coeur. On y rencontre un Baby Neelou beaucoup plus solitaire que sur Bromance. Est ce que t’as eu ce sentiment en le faisant ?

C’est possible que je sois un peu plus solitaire. On grandit, chacun fais un peu sa route même si y’a toujours ce noyau d’amour. À chacun ses expériences. Moi je voulais aussi le faire comme ça : premier projet c’est un gros shootout aux frérots. Ensuite, la vie fait que j’ai plus de choses à raconter et c’est ce qu’on retrouve dans ce projet là.

Est ce que tu dirais que le succès relativement inattendu de Bromance a pu t’isoler ?

Non. Non, non je suis resté avec eux. Forcément il y a de nouvelles personnes qui rentrent en compte mais le noyau ça reste la famille et les reufs.

Il y aussi une certaine assurance qui émane de ton rap. Comme une force tranquille. Tu donnes l’impression d’être beaucoup plus assumé, plus sûr de toi et de ton art.

Ouais, je suis un peu dans la zone sur ce projet. Je reviens dans un lieu que je connais après Bromance qui était le premier truc que je travaillais en intégralité avec un ingé son. Je reviens, je connais la manière de travailler, il y a moins de filtres entre lui et moi donc il y a de l’assurance et je fais ce que j’ai envie de faire, je dis ce que j’ai envie de dire.

Le premier single de ce projet, c’était “Copernic”, qui illustre un peu cette impression de maîtrise d’ailleurs. C’est aussi ton plus gros clip jusqu’ici, et on sent que tu misais beaucoup dessus. Est-ce que les retombées ont été à la hauteur de tes attentes ?

Ça faisait longtemps qu’il était prêt. On a pris beaucoup de temps à sortir le projet, il était bouclé depuis longtemps, mais je voulais vraiment bien m’entourer professionnellement. C’est ce qui a pris du temps. Donc même moi, avec le temps, je me prends moins le son. Mais je sais ce qu’il vaut à la première écoute. Donc forcément j’aurais aimé qu’il prenne encore plus. Mais au moins, les retours sont vraiment bons pour ceux qui ont écouté, donc c’est déjà ça. Avec le temps qu’on a pris, même moi je comptais moins dessus, mais surtout sur la suite.

La suite justement, c’est la sortie de LCDC. T’as eu l’air énormément impliqué dans cette sortie et la manière dont le public se le prenait. On t’a pas mal vu sur Twitter répondre à un maximum de personnes. À quel point c’était important pour toi ?

C’est eux qui forgent les avis, qui donnent tout. Moi je suis vraiment un mec qui reste dans son cercle proche, si y’a de l’amour à donner je vais le donner en direct, donc j’ai grave d’admiration pour les gens qui vont faire l’effort d’envoyer un message à un gars qu’ils ont jamais vu, en message privé ou que ce soit un tweet, acheter du merch, acheter des CD… Je trouve ça beau. C’est pas un truc auquel moi je penserais en premier donc je donne beaucoup de respect à ceux qui supportent la cause parce que c’est grâce à eux qu’on grail.

En le mettant à côté de Bromance, Le Chemin du Coeur est une sorte de seconde carte de visite. Là où Bromance imposait ton ADN de mec du Sud à propos d’une musique légère et colorée, LCDC vient donner du relief à une ADN de rappeur doué, très à propos de ses rimes et de sa technique.

Je pense que ça vient avec l’âge aussi. Il y a du temps qui est passé. Sur le premier projet je montre ce que je sais faire un peu, mais je connais mes capacités. Il y a beaucoup de choses qui restent dans ma tête et que les gens ne verront pas d’ici quelques années. J’avais envie de commencer peut-être à tâter le terrain et montrer qu’il faut aussi m’attendre sur un créneau un peu plus mature, celui du vrai rappeur sur qui il faut mettre du respect, plutôt que le gars qui va venir essayer de s’amuser et montrer qu’il est goleri. Là j’ai vraiment envie de montrer ce que je sais faire. Mais je reste aussi sur le créneau des morceaux un peu plus légers, je me sens grave versatile et le plus important c’est qu’on m’attende partout, sur chaque terrain.

Le feat avec Caballero s’inscrit entièrement dans cette identité de rappeur à respecter. Comment s’est fait ce morceau ?

Shoot out à lui. Je l’ai pas forcément invité pour montrer ce côté peura, même si il y avait cette volonté aussi. Je l’ai rencontré en festival, il m’a dit qu’il appréciait ce que je faisais, donc je l’ai invité et il est venu tout seul. Moi j’étais avec 25 potes, Bromance shit à fond. Il a parlé un peu avec tout le monde, un côté humain de fou, c’est goleri de voir un mec un peu plus ancien discuter avec des ne-jeu comme nous. C’était un bête de moment. Le temps d’écrire un bon truc chacun, la session a du durer deux heures. On a fait un seul morceau mais il soutient de ouf la nouvelle géné, il est grave ouvert et j’espère pouvoir re-taffer avec lui plus tard.

Il y a un autre morceau sur lequel je voulais m’arrêter, c’est “0°C”. Durant tout le morceau tu tiens une seule et même rime. Comment ça t’es venu ?

Je vais pas te mentir, je crois qu’on buvait un café entre deux sons et moi j’écoutais des prods, j’ai écrit et c’était la même rime. C’est tout. Peut-être qu’après vers les trois quarts du son je me suis fait la réflexion, mais en vrai j’ai juste écrit un truc avec la même rime.

C’est toujours comme ça que t’écris ? En écoutant des prods ?

Non en vrai je bosse pas toujours de la même manière. Des fois je rentre dans la cabine et j’écris pas. Je suis pas quelqu’un qui topline ça c’est un truc que je fais pas. Mais j’écris pas forcément tout le temps. Les sons écrits ils s’entendent. C’est les “Poursuite of happiness”, “Milwaukee Bucks”… “Le chemin du coeur” par exemple j’ai du écrire 4 mesures, puis faire 4 mesures en cabine. Mais je bosse jamais de la même manière, ça dépend vraiment de la manière d’aborder la prod, de l’énergie qu’il faut donner. Des fois je me mets dans des personnages, j’aime bien rentrer dans le OG qui veut montrer sa technicité et des fois dans la peau du gars matrixé par Atlanta qui peut se caler derrière un micro en détente.

Dans les gens avec qui t’as bossé, il y a des gens qui reviennent comme Scred Berry qui est ton ingé son ou encore Totoprod qui est sur l’intro et qui était sur celle de Bromance. Mais mis à part ça, tous les beatmakers sont des personnes avec qui t’avais jamais bossé ? Comment s’est passé la sélection des prods ?

La recherche des prods c’est du skip. Skip, skip, skip et donc énormément de temps passé sur mes mails. C’est juste ça parce que je suis un peu compliqué niveau prods. Après il y a des valeurs sûres, c’est pour ça que Toto revient souvent. Les gens ont l’air plutôt satisfaits des prods, j’ai l’impression que c’est un truc qui ressort souvent. Pour l’instant c’est à l’oreille que tout se joue, après dans le futur j’aimerais bosser différemment en me posant avec des gars et pouvoir composer de A à Z.

C’est pas un truc que t’as eu l’occasion de faire jusqu’ici ?

Pas pour l’instant parce que encore une fois, je suis un peu limité en étant vraiment de mon côté. Quand je monte sur Paris, j’ai une semaine pour bosser, donc je donne pas forcément l’attention nécessaire à tout le monde, j’essaye vraiment d’être productif et sortir ce que j’ai dans le cerveau. Mais j’en rencontre plein des beatmakers avec qui j’aurais envie de bosser plus tard. Je pense à Myth Syzer que j’ai rencontré sur une date à Toulouse… Il y a plein de mecs que j’admire, comme des Varnish La Piscine.

Tu sens que c’est un truc qui manque à ta musique de pouvoir avoir une vraie discussion musicale avec un beatmaker ?

Bien sûr. Ce que je dis souvent c’est que le jour où il y aura un album, j’aimerais qu’il y ait un panel d’instruments énorme, qu’il y ait plein d’acteurs dessus. Ça m’arrive d’écouter un son à moi et me dire que ça aurait été magnifique qu’il y ait un solo de guitare ou qu’il y ait un sax’ qui rentre. Mais c’est des trucs qui vont arriver.

Est ce que c’est des petits détails comme ça qui peuvent te donner envie de quitter Biarritz ?

J’habite à Bordeaux déjà ! Je viens de Biarritz mais j’habite à Bordeaux pour pouvoir faire les aller/retour avec Paris et rentrer facilement à la maison. Mais j’assume pas trop la capitale encore (rires). Je vais m’y faire une fois que j’y serais mais c’est vrai que pour l’instant j’aime bien pouvoir rentrer et respirer un peu. J’avoue que je repousse un peu l’échéance de venir vivre à Paris, mais là il va falloir rentrer dedans. Et en vrai j’ai hâte aussi mais on verra. Peut-être à la rentrée ou quoi.

C’est pour ton inspiration que t’as ce besoin de rentrer et rester dans le Sud ? T’es plus à l’aise là-bas ?

C’est même pas que des questions d’inspi’. C’est juste que je reste un humain et j’ai aussi une vie à côté. J’aime pas que le rap en vrai. Il y a plein de trucs que je kiffe et je pense pas tout le temps au rap. Bon maintenant c’est mon métier donc, ça prend une grosse partie des cases de mon cerveau mais c’est vrai que j’aime beaucoup plus de trucs que ça…

Impossible de surfer à Paris par exemple.

(Rires) Ouais encore une fois le surf, on y revient mais c’est un très bon exemple. J’ai l’impression que j’ai plus d’espace pour faire ma vie et la compléter à Bordeaux ou dans le Sud. Mais c’est vrai que pour mon métier le mieux c’est d’être ici à Paris. Et plus le temps passe, plus j’ai envie de faire tout ce que je peux faire dans le rap.

Avec LCDC tu sembles te rapprocher de l’image que tu te fais d’un premier album ? Est-ce que je me trompe et est ce que c’est quelque chose que tu réfléchis déjà ?

Peut-être. En tout cas pour l’instant c’est peut-être l’image que je m’en fais. Mais je pense que ça évoluera. À Bromance, je me disais déjà que c’était proche d’être un album. Maintenant quand je le réécoute je me dis que pas du tout. Et c’est à peu près le même cheminement avec celui-là. Donc en vrai je vais avancer, avancer, avancer jusqu’à ce que je me dise que c’est le moment d’en faire un.

C’est une étape que tu sacralises ? Voire même qui te fait peur ? Ou pas plus que ça ?

Non… Non, je suis pressé. Je suis pressé d’avoir les moyens de le faire, de le produire cet album. Mais sinon, non j’ai pas peur de ça, j’ai surtout hâte. Je veux avoir des vinyles de partout, des trucs comme ça (rires). On est des artistes, on veut faire, c’est tout.

Avant la sortie de LCDC et “Copernic”, t’avais teasé pas mal de sons sur TikTok. C’est des balles que tu gardes pour la suite justement ?

C’est même pas ça. Le truc c’est que pour ce projet là j’ai fait une soixantaine de sons et j’ai pas forcément choisi les meilleurs. J’ai juste choisi ceux qui collaient le plus entre eux. Et le reste c’est des sons qui dorment. Après en général plus le temps passe, moins j’ai envie de sortir les morceaux. Je continue et je fais du neuf. Je pense pas que ce sont des morceaux qui sortiront vraiment, sauf si on me le demande, je pense à un ou deux. Mais je réfléchis à des formats un peu plus lowkey pour le faire. J’imaginais un DJ set de 20 minutes avec 7/8 sons comme ça, juste pour que les gens écoutent. Mais c’est pas des trucs que je garde pour la suite. Même si sur certains morceaux, les petits de tiktok là… (rires) Ils sont fous ! Ils sont fous dessus.

Je sais pas si on peut parler de stratégie mais est ce que t’avais ce genre d’idées en tête en balançant des morceaux sur TikTok ? Essayer de créer des trends par exemple avec ta musique pour faire monter la hype avant le projet.

Même pas, franchement c’est de la frustration TikTok. Parce que moi j’allume TikTok juste pour scroller. Je me mets pas devant la caméra de base. Franchement, j’étais juste à une période où ça faisait longtemps que mon projet était plié et que les gens n’avaient rien entendu de moi. Donc j’avais trop envie d’avoir des retours sur les trucs que je faisais à ce moment là. J’ai mis un truc qui n’était pas dans le projet, ce qui est carrément contre-stratégique en vrai parce que c’est teaser pour rien donner ensuite. En vrai j’avais juste envie de voir ce que ça disait de mes dernières créations, c’est tout.

Pour Bromance t’avais fait une Boule Noire. Là tu viens d’annoncer une Maroquinerie en octobre. Est-ce que c’est important pour toi de marquer le coup à chaque fois en live ?

Ouais de ouf, parce que c’est un univers que je kiffe trop. Des fois ça se passe bien, des fois ça se passe mal, t’es dans une campagne où il n’y a personne qui te connait parce que t’es pas Hamza. Mais c’est un univers que je kiffe et j’aimerais pouvoir faire le step de plus à chaque fois. Même si je peux en skip quelques uns ça serait cool. Mais même sans skip je trouve que c’est cool de faire une Boule Noire et une Maroquinerie puis une Cigale et un Olympia… Et ensuite remplir des vrais trucs. Quand je suis en live j’ai l’impression que j’arrive à créer un truc même quand le public est pas acquis à ma cause. Tu vois quand je vais sur mes shows je me dis que c’est fou. Qui sont les fous qui m’écoutent jusqu’ici ? Mais on s’y retrouve tout le temps. Ton cerveau lâche 5 minutes avant de monter sur scène, tu rentres tu fais ton truc et tu vois que ça se passe bien donc je pense que c’est juste une question d’énergie. C’est un peu random mais moi ça a tendance à marcher pour moi donc c’est cool.

Baby Neelou – Le Chemin du Coeur

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