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Musique

Bon, Roméo Elvis a sorti le premier extrait de son album et on doit en parler

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Bon, Roméo Elvis a sorti le premier extrait de son album et on doit en parler
Photo : La Straussphere

Après une année chargée en featurings, Roméo Elvis se propulse dans la cour des grands avec son morceau « Malade ». Des couleurs pop, une rupture amoureuse et une première esquisse ambitieuse : on fait le point. 

Dès les premières secondes, les quelques notes de basse laissent présager l’ambiance du morceau. Et dès la deuxième phrase, « Toutes mes ex sucent », on s’assure de ne pas faire de « Malade » un titre trop mainstream, en restant accroché à l’univers de Roméo Elvis.

La construction du morceau est intéressante : on plonge dans le rock pour finalement se retrouver au milieu d’une balade pop. Pré refrain et refrain chantés : les inspirations d’un morceau populaire sont là. Le thème du morceau – la rupture amoureuse – est suffisamment explicite pour donner une surface plus obscure au morceau. Le deuxième refrain, au rythme plus fou, aux rimes plus intenses, façonne le désespoir de l’artiste avec beaucoup de précision. Le morceau est franchement bien fichu. D’autre part, le clip, et c’était à prévoir, est extrêmement esthétique. Un peu dans la même ambiance qu’un Rocky 4, avec certains clins d’œil cocasse comme l’espèce de jogging au milieu des chiens.

Univers élargi

Côté visuel, l’univers de Roméo était déjà bien établi. Sa volonté de rendre des morceaux beaux et graphiques étaient évidentes. Certaines scènes sont frappantes, même si la solitude du rappeur et son rap au milieu des flammes grossissent parfois les traits d’un morceau beaucoup plus ouvert que l’obscurité du clip. Des featuring à « Chocolat« , Roméo Elvis est extrêmement compliquée à percevoir en tant qu’artiste. La Morale semble être sortie il y a des lustres tant l’artiste a multiplié les succès depuis. Thérapie Taxie, Lomepal puis Angèle : le Belge réalise une année 2018 éblouissante… mais pour les autres. Encore orné d’une étiquette un brin puriste l’année passée pour la version deluxe de la Morale, Roméo Elvis a encaissé un changement de statut par les moyens d’autres artistes. « Malade » était également intéressant sur ce point. Dans la manière d’aborder ce premier album, comme s’il se lancer véritablement maintenant.

Une fois ce contexte installé, quelles leçons titrer de « Malade » ? Déjà, c’est beaucoup plus accessible à un public large que ses précédents singles. Hormis « Drôle de question » et quelques exceptions, Roméo Elvis restait étroitement lié à un hip-hop perché, brut. Ici, on perd de cet esprit au profit d’un statut revigoré. « Malade » a été pensé comme un single bulldozer, comme l’était « 1000° » pour Lomepal, par exemple. Le test est réussi, même si le titre s’apparente plus à un morceau à thème et ne permet pas d’anticiper pleinement l’univers de « Chocolat », le premier album du Bruxellois, prévu pour le printemps.

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