Musique
Booba raconte sa guerre contre les influenceurs : «C’est pas possible d’être autant des diables»
Lancé dans une guerre contre certains influenceurs depuis plusieurs semaines, Booba espère pouvoir faire tomber ce monde «totalement fake».
Depuis des semaines, il recouvre ses réseaux sociaux, aussi bien Twitter qu’Instagram, de publications à charge contre de nouvelles cibles. Connu pour son tact parfois virulent envers ses confrères, Booba s’est dressé contre l’univers des influenceurs, Magali Berdah, Maeva Ghennam ou encore Marc Blata. L’auteur d’ULTRA dénonce fermement leurs pratiques, qu’il qualifie d’«arnaques massives» lors d’un long entretien pour Libération.
«A la base, je ne connais pas ces gens, explique-t-il. Ils ne m’intéressent pas, et leurs émissions me donnent envie de vomir à chaque fois que je les vois à la télé». Booba raconte avoir eu un accrochage avec Marc Blata, avant de pénétrer un monde qui ne lui été pas familier. «J’ai découvert une clique pathétique qui se tient, mais qui se tire aussi dessus en permanence, qui met tout en scène, raconte-t-il. Ils s’envoient des pots-de-vin, ça n’arrête jamais. Incroyable. C’est le CO2 du showbiz, le règne du mensonge. Ils exposent toute leur vie, leurs histoires, leurs scènes de ménage, mais c’est du voyeurisme et du bidon».
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Booba : «Maintenant que je suis lancé là-dedans, il faut que je termine»
Il continue : «C’est pas possible d’être autant des diables. Au-delà de n’avoir aucun talent, de faire la promotion de la culture du vide, de la débilité, et de ne pas payer leurs impôts en France, ils entubent des citoyens – notamment des adolescents – en leur vendant des saloperies». Booba dénonce notamment les placements de produit, que certains acheteurs, pour la plupart jeunes, ne reçoivent jamais. L’artiste s’est élevé contre ces pratiques, et constitue même un dossier, recueillant des centaines de témoignages.
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«Parce que j’ai de l’impact et que je suis suivi sur les réseaux, c’est ma mission de le dénoncer, continue le rappeur. Ça ne peut pas être un modèle pour la jeunesse d’être débiles, refaits et moches à ce point. En fait, je me rends compte aujourd’hui qu’il y a énormément de monde qui attendait que ce soit dit, que ce bus-là passe. Mais désormais, le bus Booba est là pour embarquer tous ceux qui veulent les voir payer pour leurs délits. Maintenant que je suis lancé là-dedans, il faut que je termine».
Dans sa bataille, Booba a déjà perdu son compte Instagram OKLM il y a quelques semaines après une plainte de Magali Berdah. La guerre entre le rappeur et les influenceurs a pris une dimension toute autre ces dernières semaines, qui a même interpellé le Ministre de l’Économie Bruno Le Maire, qui a publié un long thread sur Twitter pour dénoncer les «arnaques en ligne». Aussi : Vald répond à Booba : «Je me suis juste protégé»
Les arnaques en ligne doivent cesser et le gouvernement est résolu à continuer à protéger les consommateurs français. ↓
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) July 19, 2022