Musique
Columbine : « Le terme rap de iencli ne fait pas avancer la culture »
Dans leur interview pour Check Mag, Foda C et Luijipeka de Columbine échangent sur le récent débat à propos du « rap de iencli », auquel on les identifie souvent.
Le rap de iencli a fait beaucoup parler de lui cette année, et ce notamment avec Orelsan et son triomphe aux Victoires de la musique. Beaucoup de médias traitent la thématique, parvenant à des conclusions parfois hasardeuses, telles que « il y a le rap de cité et le rap de iencli, le rap bourgeois, le rap blanc« . Une problématique sur laquelle se sont attardés les membres de Columbine.
Dans une nouvelle interview pour Check Mag, Foda C et Luijipeka s’accordent sur une chose : ceux qui parlent encore d’un rap de iencli et d’un rap « de dealos » n’ont pas compris que le rap ne rentre pas dans des cases. « Le terme iencli est un peu négatif. Ça ne fait pas avancer la culture de catégoriser un tel rap comme étant un « rap de chicha » ou un « rap de iencli ». Certaines personnes ne vont même pas essayer de t’écouter à cause de ça » déclare Luji. « On dirait qu’en France, il faut parler de drogues et niquer des mères pour recevoir de l’appréciation » poursuit Foda.
Cette catégorisation quasi-systématique de « rap de iencli » que subissent les rappeurs blancs doit donc être abolie selon le collectif. Le rap doit alors réussir à passer au-dessus de cette division qui fait tant parler et doit parvenir à sortir de ces préjugés qui le dégradent plus qu’ils ne le servent.
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