Musique
Damso, le rap, et les Victoires de la musique font la paix
Beau joueur. Un an après avoir été boycotté par la célèbre cérémonie francophone, Damso est venu récupérer son titre dans la flambant neuve catégorie « Rap », en félicitant, au passage, les Victoires pour leur initiative.
Le fin mot de l’histoire aura donc eu lieu ce soir, soit un an plus tard. L’an passé, Damso, cloué dans son fauteuil loin de l’effervescence parisienne, regardait Orelsan remporter le prestigieux titre des « Musiques urbaines » aux Victoires de la musique. Même pas invité, le Bruxellois avait été massivement défendu sur les réseaux sociaux, notamment par les adeptes du rap qui jugeait son absence intolérable. En toute objectivité, Ipséité était alors le seul album capable de jouer des coudes avec La fête est finie. Les votants en avaient décidé autrement. Tant pis pour Damso, tant pis pour le rap, tant pis pour les Victoires.
Un an après, justice est donc faite, avec un brin d’ironie. Les Victoires ont créé une nouvelle catégorie, « Rap », pour essuyer la polémique de l’année précédente. Et c’est donc l’auteur de Lithopédion qui devance Georgio et Moha La Squale pour soulever cet inédit trophée. Ce dernier est progrès, a tenu a souligné le rappeur, lors de son discours de récompensé. Visiblement pas rancunier, Damso apprécie la volonté des Victoires de se rapprocher du rap. Et même si les choix des nommés sont encore discutables cette année, on remarque une amélioration, avec un trio de nommés plus représentatifs qu’en 2018.
La réaction de #Damso, qui remporte le prix de l’album rap aux #Victoires2019 @ouest pic.twitter.com/URK8Rpoukb
— Bastien Bocquel (@BastienBocquel) February 8, 2019
Du rap un petit peu partout
Plus ironiquement encore, les rappeurs ont pris d’assaut cette nouvelle édition. Entre Bigflo & Oli, Orelsan, Damso et Roméo Elvis, c’est un large panorama du rap que propose la cérémonie 2019. Un panorama qui reste tout de même axé mainstream – puisque ces artistes ont tourné en radio, énormément – mais qui représente aussi le paysage évident de la musique francophone ces derniers mois. Le rap et les musiques urbaines sont omniprésents, point barre. Ils doivent donc être récompensé à leur juste valeur. « J’espère que le rap sera respecté pour ce qu’il est, et non pour ce que l’on veut qu’il soit», conclue Damso, victoire en forme V à la main. V comme #Vie.