Musique
Comment Damso règle ses comptes avec l’hymne belge dans « Ipséité »
Damso annonce son grand retour le 15 juin avec Lipothédion et livre « Ipséité », morceau éponyme de l’album sorti un an plus tôt. On décode pour vous.
Dès les premières phases, on comprend que le morceau n’est pas seulement un cadeau pour ses fans. C’est également une réponse aux détracteurs, après la polémique de l’hymne des Diables Rouges pour le mondial de football 2018. Le morceau se déroule en trois temps : D’abord en position de victime, il justifie ses actes pour finalement riposter de plus belle.
« J’ai vécu drames et difficultés, « misogyne » qu’elles disent / J’parle des femmes sous Melodyne, hymne national : impossible. »
Après avoir insisté sur l’acharnement médiatique reçu ces derniers mois, qui revient en fil rouge dans tout le morceau « Lâché sans hésiter, lynché dans les JTs ».
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Damso justifie ses paroles parfois borderline envers la gente féminine par des positionnements artistiques. Melodyne est un software qui permet de travailler et de modifier la musique et les voix. En utilisant cet outil pour parler des femmes, il sous-entend dédoubler William de ses morceaux pour n’être plus que Damso, son personnage. Comment juger un message en tant que tel s’il est déformé par un égotrip et une prise de parti assumée ? Enfin, après cette déferlante de violence, il ne lui reste qu’une chose en tête :
« Ma vengeance froide et salée, dans leurs culs, j’me laisse aller »
Il répond au mépris par le mépris. Censuré pour sa « misogynie », il en rajoute une couche en prouvant qu’il n’arrêtera pas d’écrire du Damso parce que son personnage ne fait pas l’unanimité.