Au DC FanDome, où étaient «les comics et les créateurs derrière eux ?»

Avec son DC Fandome, DC Comics aura offert 24 heures de momentum exceptionnel autour de ses grandes licences. Il ne manquait à l’appel que les comics, premiers du nom. 

À l’heure du bilan, certains grimacent timidement. Pour palier humblement l’absence de Comic-Con en cette période de crise sanitaire, DC Comics a organisé, 24 heures durant, un grand événement pour mettre à l’honneur ses nouvelles exclusivités. Lors de ce grand rendez-vous virtuel, la firme a présenté ses prochaines grandes échéances, des jeux vidéo aux films, avec en point d’orgue les bande-annonces très attendues de The Batman et Wonder Woman 1984. Des nouveautés bienvenues et appréciées, qui ont toutefois amplement supplanté l’identité originelle des licences : les comics eux-mêmes.

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«Où sont les comics et les créateurs derrière eux ?»

Sur son compte Facebook, l’artiste Dan Panosian, qui a régulièrement collaboré avec DC Comics, a tenu à féliciter l’événement, tout en regrettant l’absence de reconnaissance envers les créatifs, derrière les comics. «Le DC Fandome est superbe, commence-t-il. Il est exceptionnellement bien fait. La valeur de la production est incroyable. L’accent mis sur la diversité et l’inclusion a été parfaitement exécuté. À l’exception d’un détail mineur : les comics eux-mêmes et les talents qui ont créé la marque entière. L’épine dorsale de toute la propriété intellectuelle et la genèse de toutes les histoires de la télévision et du cinéma.»

Dans une longue tirade, il constate tristement que les licences sont exposées sans la moindre référence aux comics d’origine, et encore moins à leurs créateurs. Il prend notamment l’exemple de Wonder Woman. «J’ai eu le cœur brisé en écoutant l’équipe du film Wonder Woman 1984 annoncer le 80e anniversaire de Wonder Woman. Pas une seule mention de qui a créé le personnage ou de l’équipe qui porte actuellement le flambeau en créant de nouveaux contenus. Ce n’est pas de leur faute. Ils ont fait un travail impressionnant pour donner vie à Wonder Woman. Ce n’est pas à eux de mettre en avant les comics. Mais cela devrait faire partie de la production d’intégrer ce genre de choses dans la « célébration ».»

Finalement, il en vient même à se questionner sur le rapport de la firme aux comics : «Veulent-ils que l’édition de comics soit plus rentable ?», déplore Dan Panosian. Selon lui, qu’un si grand événement, qui plus est avec une organisation si millimétrée ne mentionne que si peu la source d’inspiration même de tous ces contenus sur consoles ou au cinéma, relève d’un grand gâchis d’opportunité. Et de conclure sobrement : «Où sont les comics et les créateurs derrière eux ?». 

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