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Musique

Des photos de Nekfeu, Booba, Niska s’incrustent au Trocadéro

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Le photographe David Delaplace a exposé sur l’esplanade du Trocadéro quelques-unes de ses photos dédiées à la scène rap. 

Depuis quelques jours, au bord du Trocadéro, les regards de Nekfeu, Booba, Vald ou encore Hatik accompagnent les promenades des passants. Un peu plus d’une dizaine de clichés grands formats, représentant les têtes de la scène rap ont été exposés sur les palissades en bois de l’esplanade. Ces portraits, ce sont ceux de David Delaplace, célèbre photographe de la scène rap. Heurté au Pass Sanitaire et aux contraintes qu’il impose au milieu culturel, l’artiste a décidé de faire prendre l’air à ses photographies.

«Si je fais une exposition c’est aussi pour rassembler, pas pour diviser, décrit David Delaplace à Interlude. Je ne voyais pas me priver d’une partie de mon public, ni faire quelque chose qui n’accueille que 49 personnes.» Motivé à l’idée d’organiser une exposition à l’issue du déconfinement, il a ainsi persévérer dans une activité qu’il menait pendant la crise : disséminer des portraits dans Paris. Mais cette fois, avec plus d’ambition. Et en format XXL.

David Delaplace : «Je voulais quelque chose de symbolique»

«J’ai refait des tirages en bâche, histoire que ce soit solide et résistant aux intempéries. Et j’ai voulu les mettre au seul endroit où les vaccinés et non-vaccinés se rejoignent : la rue.» Une logique qui coïncide d’ailleurs avec le mouvement hip-hop qui lui est cher et dont il défend fermement les valeurs. «Culturellement, il se passe beaucoup de choses dans la rue depuis de siècles, poursuit David Delaplace. Le hip-hop est même né dans la rue. Je trouvais qu’il y avait une logique implacable». 

L’idée trouvée, il fallait enfin dénicher un lieu suffisamment fort pour accueillir ses portraits. «Je voulais quelque chose de symbolique et j’ai pensé au Trocadéro». Profitant des palissades en bois qui lui ont permis d’accrocher ses photos, David Delaplace y voit également un clin d’oeil à l’histoire du hip-hop. «C’est une place emblématique de la France, décrit-il. Les gens en parlent beaucoup, dans pleins de morceaux. Et aussi, parce que le hip-hop français est né là-bas : beaucoup de gens allaient dansaient sur l’esplanade dans les années ’80». 

Les danseurs, désormais, ont droit à un drôle de public, en la personne de Niska, Nekfeu, Hatik, SCH ou encore Vald. Des figures de la scène rap françaises, capturées par le photographe, avec comme toile de fond, la tour Eiffel. Une initiative inspirante dont le photographe a dévoilé les coulisses sur son compte Instagram.

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