Suivez-nous

Musique

Dinos est devenu le mec que tout le monde aime bien et qui vend beaucoup de skeuds

Publié

le

Dinos révèle son morceau préféré sur “Stamina”, qui fête ses deux ans

Porté par une promotion originale, Dinos a fini par convertir l’essai commercial avec son troisième album Stamina, qui surpasse toutes les attentes. 

«WHAAAAAT ?». Même lui, 24 heures après la sortie de Stamina, y croit à peine. Avec son troisième album, Dinos est parvenu à embrasser le succès commercial, autant qu’il croule sous les critiques artistiques depuis la sortie de Imany, deux ans plus tôt. Ces quatorze nouvelles pistes, d’un rap pur et d’une cohérence absolue, ont fini par le porter jusqu’à la place qu’il convoite (et mérite) depuis de longues années. Rarement un nom d’album n’a aussi bien défini l’émoi suscité par un artiste. Dinos, louant l’endurance et l’effort à long terme, jouit désormais d’un statut de classe différent. Il n’est plus «le mec que tout le monde aime bien mais qui vend pas beaucoup de skeuds», mais plutôt un artiste confirmé, à qui la patience et la rigueur artistique ont ouvert une nouvelle porte commerciale.

Dinos, une communauté grandissante

15000 ventes, en trois jours. Certainement que même lui n’y croyait pas. Dans un bref message sur les réseaux sociaux, Dinos bégaye quelques mots sincères pour remercier une communauté grandissante qui s’est attaché à lui au fil de ses projets. Le fin technicien, distributeur d’émotion, se laisse lui-même submerger (le jour de son anniversaire qui plus est !) par la prouesse qu’il accomplit. Et il y a de quoi sourire bêtement : en une moitié de semaine, Dinos a déjà pulvérisé haut la main les ventes de Taciturne en sept jours. Sans sourciller, il devrait aller déposer son nom parmi la crème des vendeurs francophone de l’année, au milieu des Zola, Lacrim ou encore Freeze Corleone.

Plus que ça : Dinos profite également d’une exposition notable sur les réseaux sociaux. Sur Instagram, il accroît sérieusement son nombre de followers depuis vendredi : sa communauté s’est renforcée de 30 000 membres supplémentaires. Après de nombreuses années tumultueuses qui ont mené à cette régularité artistique exemplaire, l’artiste profite d’une rentrée 2020 aux airs fantasmatiques. Un disque d’or pour Taciturne, un single d’or pour « Placebo » et un siège total sur les plateformes streaming lors de la sortie de son nouvel album. Dinos devient commercialement grand et il était temps.

À découvrir également : Nekfeu, deuil et Victor Hugo : l’histoire sombre de “Des astres”

dinos stamina

© Fifou

Une communication léchée jusqu’à minuit

Au-delà de la qualité artistique de Stamina, – qui nécessitera bien évidemment une analyse à part entière -, Dinos et son équipe, menée par le label SPKTAQLR, a contribué à une promotion originale et fidèle. Des teasers alléchants et narrés, en noir et blanc, pour développer l’identité de l’album jusqu’à un concours de mots-fléchés pour deviner la tracklist : Stamina, a profité du fond et de la forme pour appréhender sa sortie. On évoquerait également le merchandising abouti de l’opus, qui met en scène deux covers différentes, sublimement capturées par Fifou. Tout un pack qui a permis de fidéliser sa communauté autour de son Namasté Club, qui prend désormais la forme d’un salon VIP orchestré par l’artiste lui-même.

La fan-base de Dinos a joué un rôle de levier indiscutable dans la réussite de Stamina,. Tout au long de sa promotion, il a entretenu un solide lien, au rythme de coups de téléphone et de rencontres. Le choix de Twitch pour porter la hype jusque dans les dernières minutes est également pertinent : l’artiste et son entourage profite d’une communication jeune et attractive, qui plus est de proximité. L’impatience et la sérénité que Dinos dégage auprès de ses invités a peu à peu cédé sa place à une propagande immédiate impulsée par sa communauté, dès minuit.

Laquelle a forcément profité des featurings cachés par l’artiste. En une poignée de minutes, Dinos est au top des tendances et derrière lui, Nekfeu et « Moins un » ne sont pas loin. Cette démarche, qui se veut artistique dans un premier temps (les featurings ont été cachés de la tracklist sur les plateformes streaming) laisse évaporer son ambition musicale au gré des divers tweets qui étalent leur surprise. L’essai est converti d’emblée et « Moins un » se faufile jusqu’au sommet du top viral de Spotify le lendemain. L’histoire ne dira jamais si l’effet de surprise a permis à Dinos de gonfler son attractivité, ou si les seules attentes qui l’entouraient auraient suffit. Le constat n’en reste pas moins similaire : sa progression en deux ans est spectaculaire et admet, pour l’heure, l’un des plus grands potentiels du rap français.

À découvrir également : on a discuté de Damso, Dinos et PNL avec Louane

Commentaires

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *