D’où viennent les noms de scène de vos rappeurs préférés ?

Des lignes de métro aux jeux de mots, les rappeurs et rappeuses ne manquent pas d’imagination pour trouver leurs noms de scène.

Choisir son nom de scène est l’un des choix les plus importants dans la carrière d’un artiste. C’est ce titre qui le suivra sûrement toute sa vie. Et c’est sûrement la seule chose irréversible musicalement : peu de rappeurs ont l’opportunité de changer leur blaze. Alors voici une petite liste des origines des noms de vos rappeurs préférés.

50 Cent, la référence à un tueur

Au début de sa carrière, Fifty s’identifiait pas mal au célèbre criminel new-yorkais Kelvin Darnell Martin. Alors que sa mère l’appelait « Boo-boo », Curtis Jackson a imaginé le surnom « 50 Cent » en s’inspirant de ce tueur. Ce dernier étant prêt à tuer pour moins de 50 centimes -environ 36 centimes plus précisément-, il en est devenu une légende, et l’idole du rappeur en herbe.

50 Cent n’hésitera pas à chanter ses louanges : « Je suis le même genre de personnage, je trouve de quoi vivre par tous les moyens ». Une admiration étrange envers un homme connu pour avoir terrorisé Brooklyn, et causé plus de 30 morts dans les années 80.

Frank Ocean, ou Frank Sinatra

Fan du grand artiste Frank Sinatra, le rappeur lui a rendu un bel hommage en s’inspirant de son nom et de sa filmographie. Frank vient donc du nom de l’homme connu pour être le « 1er bad boy de la chanson ». Si le rappeur américain a décidé de rajouter Ocean, c’est encore en référence à Sinatra.

Le chanteur a joué dans le film Ocean’s Eleven et le remake. D’ailleurs, Frank Ocean est allé jusqu’au bout de sa réflexion, puisqu’il a même changé son nom civil en Christopher Francis Ocean en 2010.

Childish Gambino et le jeu du hasard

A l’origine, il s’appelle Donald Glover. L’histoire de son nom de scène si originale et marquant est moins farfelue que l’on pourrait penser. L’acteur et rappeur américain a simplement été sur un site internet permettant de générer des noms de rappeurs au hasard.

C’est donc le générateur lui-même qui est à l’origine de son titre, Childish Gambino. Un nom qui a évidemment contribué à sa carrière tant il est marquant dans l’histoire du hip-hop.

Wiz Khalifa, un type symbolique

De son vrai nom Cameron Jibril Thomaz, le rappeur-auteur-compositeur-interprète est très symbolique. Wiz serait en vérité un diminutif de « wisdom », qui se traduit par sagesse en français.

Pour ce qui est de « Khalifa », cela lui viendrait de son oncle. Un terme signifiant successeur dans la langue arabe. En Algérie, ce nom fait également référence au chef indigène le plus élevé dans la hiérarchie. On dit aussi calife.

Jay-Z, Jaz-O et métro

Shawn Corey Carter se lance dans le rap grâce à une personne. Cette personne, c’est Jaz-O, un rappeur américain, et le mentor de Jay-Z. Le pseudonyme du rappeur de Brooklyn est en réalité un hommage à celui qui a propulsé sa carrière. Mais pas que !

« Jay-Z » est aussi un petit clin d’œil à la ligne de métro J/Z, qui desservait son ancien quartier à New York. Le rappeur fait partie des chanceux qui ont eu l’opportunité de changer de nom de scène avant d’en être empêché par la célébrité. Avant, Jay-Z s’appelait Jazzy.

Kaaris, trop charismatique

Au départ, l’auteur d’Or noir se nommait « Fresh ». Ce premier pseudonyme est une référence au film Boash Yakin, le récit d’un jeune du ghetto qui fait du trafic.  Rapidement, Kaaris change de nom de scène car « c’est tout pourri ».

En 2006, ce dernier s’inscrit à la Sacem, la Société des Auteurs Compositeurs et Editeurs de Musique. Pas trop inspiré lorsqu’on lui demande d’indiquer son nom, il choisit « Kaaris », diminutif de « Kaarismatic », un nom par lequel on l’appelle sur ses anciens projets. Petite anecdote sur le double « a » qui n’est pas là pour rien : ce dernier fait référence au serpent « Kaa » dans le Livre de la jungle.

Nekfeu, passion verlan

Quand il était jeune, on le surnommait « Nek », ce qui est le verlan de son véritable prénom, Ken. Son meilleur ami, le rappeur Mekra, l’appelle « Nek le fennec ». Visiblement fan du verlan, Ken passe de « Nek », à « Fennec » puis aujourd’hui Nekfeu. Ce qui correspond au verlan du surnom « Fennec » que lui donne son acolyte.

VALD en toute simplicité

Son véritable nom, c’est Valentin Le Du. Alors le rappeur a tout simplement contracté son vrai blaze, pour en créer un acronyme un peu retouché mais toujours stylé. D’ailleurs, il a expliqué en 2014 qu’il s’agissait d’une des propositions automatiques de Messenger à la place du pseudo qu’il voulait, mais qui n’était pas disponible.

Pour ce qui est Sullyvan, la suite de son nom qui s’est légèrement perdue avec le temps, il s’agit en fait d’une référence ratée à L’étrange Noël de Mr. Jack : il voulait en fait s’inspirer dû personnage de Sally, qui est devenu Sully.

Diam’s, le diamant du rap

D’origine chypriote, la rappeuse arrive en France à l’âge de trois ans alors que ses parents viennent de se séparer. De son vrai nom, Mélanie Georgiades, Diam’s choisit un pseudonyme pour son identité musicale. Ce nom de scène, il lui vient lorsqu’elle apprend « qu’un diamant ne peut être brisé que par un autre diamant ». Diam’s.

JoeyStarr, rappeur engagé

En 2010, JoeyStarr accorde une interview à l’Express. Et à cette occasion, il explique que « Joey » est le nom le plus utilisé pour nommer les esclaves de maison aux Etats-Unis à l’époque. Pour la seconde partie de son nom de scène, le rappeur de NTM le doit à l’artiste JonOne. L’un passionné de rap et l’autre de graffe, ils cohabitent ensemble quelques temps.

Un jour, son ami s’amuse à coller des superlatifs au pseudo « Joey ». Jusqu’à trouver « JoeyStarr », ce qui charme plutôt pas mal le rappeur. Directement, il décide d’en faire son nouveau pseudonyme. Parmi les autres propositions de JonOne, il y avait « Joeyissime » : c’est quand même moins classe.

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