Une intelligence artificielle reproduit Eminem et… c’est déconcertant

Une chaîne YouTube de parodie musicale a remis le morceau « My Name Is » de Eminem au gout du jour grâce à une intelligence artificielle. Le résultat est aussi spectaculaire que dérangeant. 

« My Name Is », vingt ans plus tard, ça donnerait quoi ? Le légendaire morceau d’Eminem, sorti en 1999 et vainqueur du Grammy Award de la meilleure chanson rap un an plus tard, est un véritable fondamental de la scène hip-hop. Aussi adulé que sujet à controverses – comme la plupart des morceaux d’Eminem de l’époque d’ailleurs -, le titre regorge de lignes au mieux délicates, au pire carrément polémiques. En témoigne les trois versions du morceaux enregistrées pour le rendre un peu plus soft, ou même les démêlés judiciaires avec sa mère.

Mais, près de 22 ans après, « My Name Is » vient de connaître une nouvelle version. Une version d’autant plus actuelle. C’est la chaîne 30hertz qui l’a réalisée grâce à une intelligence artificielle. Le remake – qui est en réalité un deepfake – a actualisé les paroles du morceau pour qu’elles collent avec plus de profondeur à l’actualité. On y retrouve ainsi des paroles en rapport avec Billie Eilish, des artistes K-pop, Drake et même Donald Trump. Des personnalités qui auraient pu être la cible potentielles du rappeur de Detroit vingt ans plus tôt.

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Eminem, une reproduction fascinante

Le plus étonnant dans tout ça c’est que la voix d’Eminem a été reproduite à la perfection, à l’aide de synthétiseurs vocaux. Plus que le timbre, c’est le flow et la rythmique, qui collent avec une précision presque dérangeante à l’instrumentale . Cette vidéo soulève donc des questions qui pourraient venir poser problème à l’industrie musicale, notamment au niveau des droits d’auteur. Aujourd’hui, pour utiliser une musique dans un film, une émission ou encore une publicité, un certain nombre de législations sont là pour protéger les droits d’un artiste.

Seulement, avec ces intelligences artificielles qui, comme on le voit semblent plus que performantes, il est possible de créer une musique à partir d’une autre déjà existante. Selon le magazine londonien The Guardian, il n’y a rien d’illégal dans cette manœuvre. Cela signifie également que les plateformes de streaming pourraient utiliser des morceaux créés à partir d’une intelligence artificielle pour des listes de lecture de genre, et donc augmenter leurs propres profits, au détriment d’artistes. Un océan de problématiques nouvelles.

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