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Musique

« Fireworks » de Columbine : un cocktail de génie, brut et explosif

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L'introduction du dernier opus de Columbine, "Fireworks", prétend sans aucun doute au titre de morceau francophone les plus aboutis de l'année.

L’introduction du dernier opus de Columbine, « Fireworks » cache bien trop de puissance et de génie pour rester muette.

Deux types de personne vont se retrouver sur cet article. Tout d’abord, les aficionados de Columbine qui se diront « P***** ! Enfin un article qui traite de cette dinguerie ! ». Et ils auront ô combien raison. Puis, il y aura les simples curieux qui, sans vraiment le savoir, vont voir leur journée se métamorphoser grâce au coup de cœur d’un rédacteur qui vient de péter un câble à écouter en boucle et jusqu’à 3h du matin une monstrueuse claque auditive. Bref, fini le blabla et l’éloge ultra présomptueuse, venons-en aux faits.

Le 21 avril 2017, Columbine sort son nouvel opus Enfants Terribles. Pendant cinq bons mois, votre rédacteur hiberne et reste à l’abri de la hype Columbine avec laquelle il n’accroche que très peu. Puis, après s’être enfilé toute la playlist du Règlement, il se décide à arrêter de jouer à l’ignare aigri et se mate les 12 minutes 49 d’analyse de l’opus. C’est précisément à 3:33 que son cœur se bloque : « Ok, donc là, c’est quoi cette tuerie ? » . En 10 secondes, chrono en main, Spotify est ouvert, et c’est parti pour l’introduction de l’album, « Fireworks ».

Le morceau s’ouvre sur un solo de guitare électrique brut qui vous hérisse très sérieusement les poils tout en vous plongeant dans l’ambiance d’un concert de rock. Lujipeka se charge du premier couplet dans une alchimie presque prodigieuse. La production n’a toujours pas de beat, les temps sont simplement marqués par un ensemble de cordes et de batterie. Un couplet simple, sans thème, sans démonstration de technique, mais puissant à souhait.

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Au fond, une voix cristallisée et aiguë sublime la production de manière saccadée et décousue. Foda C prend le relais alors que l’instrumentale poursuit son crescendo enivré. La voix brute, quelques vers chantonnés et le gimmick « Fireworks, fireworks » qui fait son apparition. Puis Luji s’emballe dans un chant endiablé. La production continue de monter doucement puis…

2:14. Le beat commence et c’est la position latérale de sécurité assurée. Lujipeka accélère tant dans son flow que dans la richesse de ses couplets, jusque-là évasifs. Il ouvre la seconde partie du morceau avec l’énorme punchline :

Dans nos vies, le silence en dit beaucoup
J’laisse un appart vide, une trace sur son cou
Elle me déclare sa flamme auprès d’une flaque d’essence
J’m’accroche à ce qui reste de mon adolescence

Absolument phénoménal. Il se charge du second couplet avec plus de rythme. Puis Foda ferme le morceau dans une outro aussi puissante qu’irrespirable. Les « Fireworks » entonnés contrastent avec les derniers vers qui sonnent presque comme des morales, dés l’introduction du projet. « On l’regrettera d’notre vivant » précise-t-il notamment avant qu’une voix féminine scelle l’issue du titre dans un calme qui nous laisse quelques secondes pour nous pincer, et comprendre si tout cela était bien réel.

Au final : 3 minutes 42 de bonheur intense, plongé dans un crescendo étouffant jusqu’à l’explosion finale. Une perfection d’écriture rarissime, sans extravagance mais qui se mêle savamment à la production. Une sorte de bouquet finale ironique, puisque le titre n’est que l’introduction de l’album. Il en est même presque trop court, tant un couplet en plus de Foda aurait pu sublimer cette pépite bien trop méconnue de l’année 2017. Un morceau à l’image de Columbine : du génie sous-estimé.

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En attendant de voir « Fireworks » dans une prestation live qui s’annonce bouillante, découvrez Enfants terribles, le dernier projet explosif du groupe.

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