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Musique

Lacrim, Lous and the Yakuza et Smeels : on écoute quoi aujourd’hui ?

Publié

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Credit: Manuel Obadia Wills

Sortez vos calepins : après un début de mois d’octobre plutôt calme, ça coince au niveau des sorties avec plusieurs projets attendus, de Lous and the Yakuza à Lacrim en passant par Smeels. 

Allez, il va falloir être méticuleux : une nouvelle fois, la scène urbaine française résonne au pluriel. Après un début de mois plutôt fluide, ça klaxonne de nouveau à l’entrée du tunnel de cette semaine du 16 avec de nombreux projets au rendez-vous. Lesquels s’accompagnent d’une tripotée de singles clinquants : Booba a rejoint Green Montana sur « Tout gâcher », afin d’ouvrir définitivement les portes d’Alaska, le premier album de la signature du 92i, qui sera dévoilé à la fin du mois. Kalash Criminel a également teasé son nouvel opus au côté de Damso, dans un morceau poignant autour de leurs origines. Et que dire d’Alpha Wann, qui a accompagné K.S.A. sur le « CDN freestyle » autour d’une performance clinquante.

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Lacrim, Smeels et les Frères lumières

Du côté des sorties de projets, donc, Lacrim a levé le voile sur la quatrième volet de sa série RIPRO. Porté par une direction artistique établie, autour de laquelle il renvoie, à chaque morceau, à une référence d’un personnage qu’il l’inspire, l’artiste a signé un retour en très grande forme. Rimes affûtées, productions pertinentes, il déploie une prestance forte, dégoulinant auprès de ses (très) nombreux invités. Car pour RIPRO 4, Lacrim a capitalisé sur une équipe d’Avengers, avec Leto, Jul, Niska, Maes, Ninho, Soso Maness, Vladimir Cauchemar, Sfera Ebbasta et Goulag. On penserait presque à une compilation du top Snep de l’année 2020.

Hayce Lemsi et Volts Face, réunis sous leur entité des Frères lumières, ont également dévoilé le deuxième volet de À des années lumières. Ce projet, plus confidentiel et toujours bourré d’une technique épurée, renferme une sublime performance avec Bigflo et Oli. Les deux frères toulousains, qui envoient là un dernier couplet avant de lâcher définitivement prise, réussissent un tour de force puissant et captivant sur « Frères lunaires ». Quelques mots également pour Smeels et son Very Bad Drip, un court EP de trois morceaux, dans lequel il exploite avec douceur et mélodie ses confidences amoureuses. Rudement bien produit, le projet est une délicieuse pépite qui confirme la valeur d’un artiste au potentiel inspirant.

Lous and the Yakuza et Lynda

Dans des univers alambiqués entre les inspirations hip-hop et pop, Lous and the Yakuza et Lynda ont livré deux performances séduisantes. La première, qui s’est laissée le temps pour dessiner son monde voluptueux, sensuel et lugubre, a imaginé un portail Gore à l’heure de son premier album. Derrière cette pochette charismatique, où l’artiste dévoile ses différentes personnalités au détour d’un visage entre ombre et lumière sur un fond prune, Lous and the Yakuza compile ses succès éparpillés ces derniers mois, les façonnant au milieu de cinq inédits. Court, dix morceaux, l’album est soigné et riche de promesses. Envoûtante et esthétique, la chanteuse a les épaules pour enfiler un costume de star de la pop francophone.

Moins seule que sa consoeur bruxelloise, Lynda s’est solidement entourée pour laisser jaillir les papillons de son premier album éponyme. Langoureuse, créative et entraînante, la chanteuse s’épaule coup sur coup sur Soolking, Eva, Black M, Sofiane et Dadju pour dessiner une lumineuse fresque. Elle aussi a pris le temps d’exploiter ses diverses approches artistiques avant de déployer Papillon, et la rigueur se ressent. Dense et précis, l’opus jongle entre audace et ballade amoureuse au rythme d’un R’n’B moderne et sûr de lui. Une agréable surprise.

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