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Laylow : toutes les références cachées dans « L’étrange histoire de Mr. Anderson »
On a épluché L’étrange histoire de Mr. Anderson de Laylow pour tenter de déceler toutes les références de son court-métrage.
Laylow est de retour avec L’étrange histoire de Mr. Anderson. Ce court-métrage de 20 minutes est un véritable panthéon cinématographique et pop-culturel : le rappeur et le réalisateur Osman Mercan ont compilé les références pour offrir une plongée profonde au sein de leurs inspirations. D’Eminem à Tim Burton, on a tenté d’énumérer le plus grand nombre de ses influences.
Le titre du court-métrage
Déjà, dans son titre, le petit film de Laylow offre une multitude de références à des noms d’œuvres bien similaires. L’étrange cas de Dr. Jekyll et de Mr. Hyde, d’abord, un roman sur un homme à la double personnalité, qui parvient à séparer son être en deux en créant une drogue. D’un côté, la partie sombre, qui pourrait ici être Anderson. Et de l’autre, le Laylow plus innocent. Dans le récit, comme dans le court-métrage du rappeur, c’est l’entité la plus mauvaise qui finit par prendre le dessus. Ce livre sera adapté des dizaines de fois au cinéma. Peut-être Laylow souhaitait-il lui aussi créer sa propre version de l’histoire, une vision plus moderne et fantastique ?
On retrouve également un peu de Matrix, évidemment, avec le personnage de Mr. Anderson, qui est aussi l’un des personnages principaux, alias Neo, dans la saga.
Et Tim Burton, enfin, dans son film d’animation L’Etrange Noël de Monsieur Jack sorti en 1993 – l’année de la naissance de Laylow. On retrouve des ressemblances à la fois dans les titres des deux œuvres, mais aussi dans les deux typographies utilisées.
Laylow plongé dans l’univers rétro et fantastique de Tim Burton
Mais le titre de L’étrange Histoire de Mr. Anderson n’est pas la seule référence à Tim Burton dans ce court-métrage. Dès les premières scènes, on retrouve l’univers du réalisateur de prestige. La maison de Charlie et la Chocolaterie fait son apparition, très distincte d’ailleurs, représentant celle de Jey, le personnage que joue Laylow.
L’univers rétro, fantastique, presque coloré et sombre à la fois rappelle l’esthétique des films de Tim Burton. On ressent totalement le parti-pris du réalisateur et de Laylow.
Le plan en travelling avant et en plongée sur Laylow, dans sa salle de bain, fait penser à une scène mythique d’Alice au pays des Merveilles. Cette scène où elle tombe dans le trou du lapin, un trou béant, et finit dans une pièce très haute. Les petits clins d’œil à ce film peuvent être à la fois le damier sur le sol, et l’impression de très grande profondeur qui gonfle le volume de la pièce.
D’ailleurs, le passage de la salle de bain fait également penser au clip Stan, d’Eminem. On retrouve dans les deux cas une confrontation entre le protagoniste et son reflet, dans une salle de bain aux tons sombres verts et noirs. Des plans presque identiques, notamment la séquence vue du dessus, et celui en face à face avec le miroir.
Prestige Auto 19 et la Lamborghini jaune
Laylow ne s’est pas arrêté là, puisqu’il semble s’être inspiré d’autres grands réalisateurs comme Christopher Nolan. Le garage Prestige Auto 19, de par le rôle de son gérant, le nom de l’entreprise pourrait être une référence au film Le Prestige, comme le relève l’internaute Swek_C137. D’où le petit jeu de cartes que fait le patron lorsqu’il se présente, qui pourrait rappeler les tours de cartes du film de Nolan.
L’univers des voitures sportives, des courses automobiles et de la sensation de vitesse se ressent aussi. Ce qui rappelle fortement la saga Fast and Furious, notamment à travers les choix de plans du réalisateur. D’ailleurs, si l’on fait attention aux détails, l’un des employés du garage porte très clairement un T-shirt imprimé de l’affiche de Fast and Furious.
La Lamborghini jaune, quant à elle, pourrait être assimilée à de multiples œuvres. A Fast and Furious évidemment, mais pas que. En fait, Laylow nous rappelle très certainement son premier EP Mercy. Sur son ancienne pochette, on le voit poser avec une Lamborghini jaune en plein Paris, dans un camp de réfugiés syriens sous un métro parisien. Dans le court-métrage, on retrouve le même cas, puisqu’il finit entouré, au feu rouge, d’un groupe que l’on imagine à la rue. Il dévoile un contraste des classes, entre la pauvreté et la richesse, toutes deux souvent extrêmes.
Les dernières petites pépites dissimulées de Laylow
Laylow et son équipe ont glissé par-ci par-là quelques clins d’œil à des films, certaines très faciles à trouver, et d’autres très discrètes…
Calypso, ça ne vous dit rien ? La grande femme aux allures très macabres dans Pirates des Caraïbes. Elle ressemble beaucoup à la sorcière du court-métrage, non ?
Les multiples apparitions d’un corbeau, perché sur Jey -Laylow-, puis sur des câbles électriques, rappellent le personnage de Ryuk, dans Death Note, lui aussi tout en noir, et perché en hauteur.
La scène où Laylow quitte la maison de ses parents sous la pluie nous a aussi tapée à l’œil. Le sweat que porte le protagoniste, à rayures noires et rouges et un peu déchiré, fait totalement penser à la tenue de Freddy dans le film d’horreur.
À travers toutes les références cinématographiques, Laylow nous amène en voyage dans un univers nouveau, presque diamétralement opposé à l’atmosphère que l’on a connue avec Trinity. L’aspect rétro, ainsi que le parti-pris du fantastique sont accrocheurs et lui permettent de s’inspirer de grands réalisateurs.
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