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Moha La Squale, ça passe ou ça casse Moha La Squale, ça passe ou ça casse

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Moha La Squale, ça passe ou ça casse

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Moha la Squale est LE phénomène 2018 auquel personne ne s’attendait. Dans le rap depuis à peine quelques mois, ses vues se comptent déjà en millions et rien ne semble pouvoir freiner son succès. Pourtant, est il vraiment fait pour durer ? 

Moha La Squale est un bandit à la gueule d’ange, avec une voix douce et des paroles dures. Mais pas seulement. Le rappeur originaire de La Banane est avant tout un amoureux des mots, et un étudiant en théâtre au cours Florent. En bref, un jeune homme complexe, cultivé et mystérieux qui ne se laisse pas cerner facilement. Mais aussi un rappeur avec des failles. « Incomplet » disent certains, « limité » disent d’autres. Moha s’enferme un son après l’autre dans une sorte de bulle à accoutumance, de laquelle il semble difficile de s’extirper. Une chose est sure : ses morceaux sont réussis. Et c’est sans aucun doute ce qui explique son succès. On peut d’une certaine manière les comparer aux « AfroTrap » de MHD, dont la redondance fait le charme, comme un fil rouge très appuyé. Alors, ça passe ou ça casse ?

Un rap (trop) brut

Moha La Squale, c’est un rap tout en émotion. Ses proches, sa vie, son enfance au quartier sont évoqués avec puissance et mélancolie dans chacun de ses titres. Pour autant, certains lui reprochent cette redondance à la fois dans les sujets abordés et dans la manière de le faire. Ces remarques ont commencé après la sortie de ses deux derniers sons : « Bandolero » et « La B.P », et depuis, les commentaires vont bon train sous les clips des morceaux.

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« Le gars tourne déjà en rond … sa carrière va être éphémère »

On lui reproche également de ne pas assez bien maîtriser le rythme de ses chansons, et de se laisser emporter par un flow calqué d’un bout à l’autre des morceaux.

« Ca débite ,ça débite mais aucune nuance dans le flow c’est monotone de ouf … Mais bon ça plait aux petits … »

Qualifié de rappeur Youtube par ses détracteurs, La Squale s’est en fait fait connaître via Facebook grâce à sa série de freestyles poignants et sincères. Pas encore de vrai projet sorti, il a tout à prouver à un public qui commence déjà à douter de lui.

Ironiquement, c’est peut-être sur son morceau le plus original que Moha La Squale a subi les critiques les plus sévères. À la sortie de « Bandolero », premier extrait de son album, le rappeur est foudroyé par une partie de son public initial qui dénonce son ouverture vers le mainstream. En effet, pour la première fois, l’artiste s’essaye à un refrain plus chanté, sous couvert d’effets de mixage qui déplaisent les puristes qui trouvaient en Moha La Squale la pureté des codes du kickage. Les commentaires sont souvent exagérés, mais contrastent assurément avec ceux qui regrettent son manque de polyvalence.

La Squale face au miroir

Pris entre deux flammes, le rappeur doit trouver le bon équilibre pour conforter la place plus ou moins volatile qu’il laisse dans le rap. Plongé dans un univers qu’il maîtrise à la perfection, La Squale a trouvé une formule propre et une identité qui ne laisse pas le moindre doute sur son talent. Mais au-delà d’une qualité lyricale riche et d’un volonté de crever l’écran, c’est dans le virage artistique que Moha affronte ses premières embuches. Regardant droit dans les yeux, sourire aux lèvres, un rap qu’il compte bien dompter avec sa plume de fer, l’auteur de Bendero a prévu 24 morceaux pour prouver que, désormais, il faudra compter sur lui.

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