Musique
Avec Niska, Dosseh et Karim Benzema, Booba a fait honneur à ses fans à domicile
Porté par un public impatient de le retrouver et ses neuf albums, Booba a fait vibrer l’U Arena, implantée dans son fief du 9.2.
Ô combien il était attendu. Après ses derniers mois mouvementés, ponctués par plusieurs aller-retours au tribunal, Booba a enfin pu souffler sur la scène de l’U Arena. Devant une salle à guichets fermés, l’artiste a laissé glisser ses plus grands classiques, entonnés par une foule aguerrie. Le plus savoureux ? Que la salle se situe dans ses incontournables Hauts-de-Seine, qu’il représente depuis ses premiers pas. Le chemin a été long, mais son interprétation de « Petite fille », accompagnée d’une simple pianiste, résonne comme la conclusion la plus brillante de sa prestigieuse carrière.
Côté invités, et c’était à prévoir, Booba n’a pas fait dans la demi-mesure. Accompagné par Dosseh pour le morceau « Infréquentables » ou encore Niska pour leurs récentes collaborations, l’artiste s’est juxtaposé entre plusieurs générations. Un contraste que l’on retrouve dans la fosse, comme en témoigne le reportage du Parisien, qui interpelle un groupe de jeunes femmes avant d’interviewer un homme qui assure le suivre depuis quinze ans. Au final, l’apothéose de la carrière de l’artiste, d’avoir réussi à toucher tant de publics, et ce, malgré ses frasques et ses ennemis.
Plusieurs live-reports sont disponibles, pas toujours écrits avec le même point de vue. Certains acclament la performance du Duc, plus par symbole, quand d’autres, médias plus généralistes, regrettent la monotonie du show et l’omniprésence d’autotune. Là encore, un paradoxe soulevé tout au long de la carrière de l’artiste. On notera, pour terminer, l’apparition de Karim Benzema sur scène. Comme lui, l’auteur de Trône traîne une réputation compliquée, pas toujours légitime, mais ne cesse de prouver, à travers performances et résultats, son statut.
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