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Musique

Niska : « Les rappeurs américains ne respectent pas notre art »

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Niska : « Les rappeurs américains ne respectent pas notre art »
Photo Instagram/Niska

Le rappeur du 91 a expliqué dans une nouvelle interview n’avoir pas vraiment envie de collaborer avec des rappeurs américains.

Alors qu’il effectuait un concert à Londres en février dernier, Niska s’est entretenu avec The Guardianl’un des plus gros médias du monde. Durant cette longue rencontre, le rappeur d’Evry s’est livré sur plusieurs sujets : son art, son enfance et sa vision des rappeurs américains.

La journaliste Iman Amrani revient tout d’abord sur la collaboration entre le Charo et Diplo, l’un des plus gros producteurs des Etats-Unis. « Je ne parle pas vraiment anglais, mais il a fait un effort pour me parler et pour qu’on se comprenne. C’est un grand artiste, et le fait qu’il montre du respect est très appréciable. C’était très encourageant. »

« Les artistes américains n’ont pas besoin de nous »

Mais quand on lui demande s’il voudrait collaborer avec d’autres artistes américains, la réponse de Niska est plus nuancée. « C’est compliqué pour des raisons de respect. Je ne pense pas qu’ils respectent notre art, et pour qu’une chanson soit bien, il faut qu’il y ait une alchimie, quelque chose de réciproque. Si tu envoies un son à un mec pour qu’il pose dessus, ça vaut pas le coup ».

Il poursuit en disant qu’il y a une trop grande différence entre les States et la France. « Ce sont les plus gros artistes du monde, ils n’ont pas besoin de nous. Le monde est centré sur les USA, ils savent même pas qu’on a notre culture avec les banlieues… ils pensent qu’il y a juste la Tour Eiffel, les baguettes et les pâtisseries. Quand ils viennent ici c’est pour les fashion week et ils rentrent direct. Ils ne viennent pas dans le quartier. »

Niska a cependant apprécié travailler avec le rappeur britannique Skepta, sur une chanson qui n’est pour le moment pas sortie. « Je l’apprécie tu sais pourquoi ? Parce que quand on a bossé ensemble, il m’a dit ‘Alors tu viens d’où ? Tu peux nous montrer ?’ J’ai apprécié cette approche. Les artistes anglais font des efforts pour collaborer, mais les américains pas du tout. »

L’interview intégrale de Niska pour The Guardian est disponible sur le site du média. Dans le reste de l’actualité, une story de Booba, laissant apparaître une liste de dossiers musicaux dévoilant un certain “Blanco Nemesis” suscite les théories.

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