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Musique

Nos cinq sons favoris issus de « SPLIT » de Josman

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Le 6 mars dernier, Josman dévoilait son deuxième album SPLIT. Ce nouvel opus comprend 23 titres pour les 23 personnalités du rappeur. Big glow up. 
© Marius Gonzalez

Le 6 mars dernier, Josman dévoilait son deuxième album SPLIT. Ce nouvel opus comprend 23 titres pour les 23 personnalités du rappeur. Big glow up.

Sur ce projet, je me suis inspiré d’un film qui m’a beaucoup touché, Split » confie-t-il aux journalistes de Numéro. SPLIT est donc une référence à l’œuvre de Manoj Nelliyattu Shyamalan. Dans ce film déroutant, le personnage de Kevin, interprété par James McAvoy, souffre d’un trouble dissociatif de l’identité. La schizophrénie de Kévin se décline en 23 personnalités différentes – soit autant de titres que contient SPLIT.

Après un EP (Échecs positifs en 2015), deux mixtape (Matrix en 2016, 000$ en 2017), un premier album (J.O.$, sorti en 2018), Josman était d’ores et déjà confortablement installé dans le rap game. Celui qui maîtrise, comme personne en France, la trap qui a couronnée Future aux Etats-Unis, comme il l’explique à Numéro, n’a pas fini de nous impressionner. Après quatre projets sans collaborations, Josman invite cinq rappeurs sur ce deuxième album : Leto, Zed, Seth Gueko, Hamza et Chily. Très prometteur.

Ainsi, SPLIT permet à Josman de définitivement s’illustrer comme un poids lourd du rap français. La preuve en cinq titres.

« J’allume »

« J’allume » est le quatrième extrait de l’album dévoilé par Josman. Eazy Dew à la prod’, livre à l’artiste une douce sonorité accompagnée d’air de guitare. « J’allume un stick et mes yeux clignent », dans ce morceau Josman parle de Weed. « J’allume afin qu’le ciel m’effleure, j’allume afin d’éteindre mes pleurs, j’allume et j’tourne pendant des heures », comme une volonté de signifier que la substance l’accompagne chaque jour.

Accompagné de la date de sortie de SPLIT, « J’allume » devait se charger de faire la promotion de l’album. Mission accomplie. En effet, ce titre ultra-puissant s’est définitivement installée dans la liste privée des morceaux favoris de l’album.

« Bambi »

Encore un titre dévoilé avant la sortie de SPLIT. Oui, Josman avait bien choisi ses « représentants ». « Bambi » est un morceau très personnel dans lequel le rappeur observe son parcours et revient sur son enfance. “J’suis né dans la nature, j’apprends sur le tas et j’survis comme Bambi. J’ai volé, j’ai péché, j’aimenti mais j’suis pas si mauvais, j’suis pas un bandit.

Dans « Bambi », Josman rappe sur une prod’ qu’il a auto-produit, dans une vibe très mélancolique, le rappeur livre une introspection musicale prenante. Une claque.

« Bruce Wayne » (feat. Zed)

Plutôt habitués à un Josman solitaire, on avait vraiment hâte de découvrir les collaborations. Finalement, ces morceaux en featuring s’avèrent plus que convaincants.

Pour le premier, on salue l’évidente (et étonnante) complémentarité entre Josman et Zed, membre du groupe 13 Block sur « Bruce Wayne ». Ça kicke sec sur cette incroyable collaboration axée sur les frasques de la rue. Un featuring comme on les aime, simple et efficace.

« Dégaine » (feat . Chily)

Collaboration révélation de l’album. Josman précise, par ailleurs, que ce featuring est l’unique morceau de SPLIT où il a délibérément laissé libre court à la création et à la communion de deux esprits artistiques en n’imposant pas de production à son invité. Une première pour l’artiste qui a su soumettre ses exigences sur les quatre autres duos de l’album.

Ainsi, sur un rythme vitaminé et une gimmick efficace, Josman s’intègre à la perfection dans l’univers très propre au rappeur phénomène Chily.

« Je sais »

Dans un style très différent, Josman surprend son monde avec « Je sais ». Visiblement, dans l’esprit véhiculé tout au long de l’album, ce titre révèle une personnalité inconnu du rappeur. Habitués à des lyrics très mélancoliques et plutôt sombres, Josman vend du rêve avec « Je sais ».

« Mais je sais je sais, je sais que le sun revient toujours après la pluie […] Je sais que le ciel s’éteint quand les étoiles s’allument ». Avec un beat aux sonorités afro, et une topline entraînante « Je sais » nous fait voyager.

Fort d’une “musique qui ne meurt pas”, Josman puise sa force dans sa perception des choses et son aisance à retranscrire ses émotions. Avec SPLIT, on redécouvre sa facilité lyricale et son spleen caractéristique. A côté de cela, Josman s’offre une crédibilité supplémentaire portée par des collaborations très qualitatives et des titres dont les univers diffèrent complètement.

Là où J.O.$ s’écoulait à 5140 équivalent de ventes en une semaine, SPLIT s’est vendu à 4657 exemplaires en trois jours. Pari gagnant, donc, pour Josman, qui, avec ses 23 personnalités ne cesse de séduire.

Dans le reste de l’actualité, Quand nos rappeurs parlent d’amour à l’unisson.

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