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Les pochettes d'albums de rap reproduites par une peintre française Les pochettes d'albums de rap reproduites par une peintre française

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On a parlé avec la peintre française qui reproduit les covers d’albums rap

Stéphanie Macaigne - Instagram

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Les travaux de Stéphanie Macaigne ne passent pas inaperçus. À la rencontre entre troisième et quatrième art, cette artiste peint à sa sauce les covers des albums de rap français et américain qui la font vibrer. On s’est entretenu avec la peintre française pour évoquer cette passion.

C’est au cours d’une discussion avec un ami (Loïc Reviews) que la jeune peintre parisienne s’est essayée à représenter les pochettes d’albums les plus marquantes du rap game. Ce procédé récent lui est apparu en novembre, lorsqu’elle a réalisé que sa dernière création, un collage posté sur Instagram, se rapprochait par simple hasard de la pochette d’UMLA d’Alpha Wann. Une drôle de coïncidence qui a fait de cette initiative la véritable marque de fabrique de l’artiste, extrêmement présente sur les réseaux sociaux, où elle partage ses oeuvres et parfois quelques réflexions.

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Aujourd’hui on le sait, la réussite d’un projet ne résulte plus seulement à un ensemble de bons morceaux mais doit aussi présenter une performance visuelle, que ce soit lors des concerts ou des clips vidéos par exemple… Mais cela passe aussi par les pochettes d’albums. En effet, ces dernières prennent toute leur importance dans la sortie d’un nouvel opus puisqu’elles constituent la première image, pour ainsi dire la première idée, que se fera l’auditeur sur celui-ci. Et cette approche est déterminante puisque c’est à grâce à elles, que certains désireront, ou pas, écouter les chansons auxquelles cette cover appartient.

 

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I’m the loneliest man alive. S/o @e_whitey for the beautiful original cover

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Stéphanie Macaigne : le mélange brutal de deux univers jusqu’alors inconciliables

Alors que sur Instagram, la mode est plutôt à la création d’oeuvres numériques, Stéphanie apporte une touche plus personnelle en choisissant d’effectuer ses créations en peinture. Entre sa jeunesse bercée par le rap, notamment avec des icônes telles que « Sniper, Booba et Diam’s (…), et une grande curiosité pour la composition musicale », l’artiste a su entrelacer ces deux mondes qu’elle affectionne tant en un seul. Et c’est un succès.

Récemment, son travail lui a valu quelques reconnaissances parmi lesquelles des shoutouts de la part d’Alkpote ou Koba La D, et surtout, l’opportunité de réaliser la pochette du prochain EP de Le Motif et Junior Alaprod. Une expérience « symbolique » pour la peintre, puisque cette dernière avait illustré un article sur la santé mentale dans le rap il y a peu, qui avait fini par inspirer les deux beatmakers sur quelques morceaux, d’où cette collaboration avec ces artistes qu’elle dit « estimer énormément ».

Ce qui semble passionner Stéphanie dans son processus unique de création, c’est « l’histoire qui s’articule autour de chaque cover, chacune possédant des inspirations différentes » et étant empreinte de l’univers des artistes dont elle décide de reproduire la pochette. D’ailleurs, c’est bien souvent en « écoutant les morceaux » de celles qu’elle reproduit qu’elle parvient à obtenir un résultat satisfaisant. Et esthétiquement parlant, c’est la pochette de l’album Polak de PLK, créé d’origine par Fifou qui lui procure le plus de fierté.

Reconnaissance et difficultés

En revanche, l’artiste insiste : « d’un point de vue technique, toutes les pochettes d’albums ne sont pas bonnes à reproduire, je dois toujours trouver des visuels « facilement » reconnaissables. Et parfois certaines sont difficilement réalisables comme celle de XEU pour ne citer qu’elle. En tout cas, je ne peindrais jamais la pochette d’un album ou d’un artiste que je n’apprécie pas car je peins avant tout par passion. Bien souvent, après une journée de travail, je trépigne d’impatience à l’idée de retrouver mes pinceaux. » 

Avec son coup de pinceau épais, flou et texturé, Stéphanie Macaigne, inspirée de pionniers de l’expressionnisme comme Egon Schiele et Jean-Michel Basquiat, offre donc avec sincérité des pochettes d’albums urbains revisitées. De quoi intriguer les fans de rap et les rappeurs eux-mêmes, qui remarquent eux aussi son travail. Repostée par Big Flo & Oli entre autres, il ne reste plus qu’un pas entre la consécration de l’artiste et la réalité : la jeune femme souhaiterait continuer à réaliser des pochettes d’albums pour les artistes qu’elle aime. Si elle continue dans cette lancée, tout porte à croire que 2019 lui réservera l’avenir radieux qu’elle espère.

 

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J’attends plus la vague, j’attends le calme, petit prince est devenu le roi de son

château de sable

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