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Petit Polak est devenu grand Petit Polak est devenu grand

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Jeune Polak est devenu grand

Instagram : @Plkpb

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À seulement vingt-deux ans, PLK s’est affirmé comme une figure incontournable du rap français. Que ce soit par sa productivité ou sa technicité. Petit retour sur ce qui fait la force du jeune Polak. 

Mathieu Pruski alias PLK vient tout juste de souffler sa vingt-deuxième bougie. Et en vingt-deux années, il faut reconnaître au jeune Polak qu’il en a accompli des choses. Un disque d’or en un petit mois et demi pour son premier album Polak, premier album sur lequel il avait convié les mastodontes du genre Nekfeu et SCH. Une palette musicale colossale et hétérogène, des harmonies accrocheuses de « Ténébreux » ou « Monégasque » au puissant kickage du morceau « Intro », en passant par le mélancolique de « Bunkoeur ». Les millions de vue qu’il accumule à chacun de ses clips n’ont rien d’un mystère. L’ancien du Panama Bende est empreint d’un talent indéniable qui lui procure le respect des plus grands, combiné à cette originalité et cette musicalité naturelle qui semblent lui paver la voie tout droit jusqu’aux portes d’un succès autrement plus retentissant.

La fougue de la jeunesse

Détrôné depuis peu, PLK avait à l’époque (sûrement) établi un record sur Skyrock. À seulement 14 ans, il avait lâché son premier freestyle dans le « Planète Rap » de ses mentors du 1995. Et loin d’être ridicule, précocité et vivacité pouvaient déjà constituer une qualification adaptée de la prestation du jeune homme, au niveau d’autres artistes audibles sur la plateforme. Débutait alors une productivité stakhanoviste pour l’apprenti rappeur, qui allait multiplier les projets tout au long des années qui suivent, avec cet volonté de percer, mais surtout cette soif de kicker.

C’est donc dans cette optique qu’il intégrait le Panama Bende, avec lesquels il allait sortir un EP efficace (Bende mafia) en juin 2016, suivi un an après d’un album (ADN), le 26 mai 2017, peu de temps après son dix-huitième anniversaire. Cependant, pour vraiment saisir l’efficacité du jeune Polak, il faut noter que dans le même temps, PLK avait eu le temps de sortir deux EP (Peur de me tromper et Dedans respectivement en 2015 et 2016), et de signer chez le label parisien Panenka Music. Déjà extrêmement efficace, il passe à la vitesse supérieure : deux mixtapes (Ténébreux et Platinum en 2017 et 2018), une suite de clip bien réalisés, et finalement cet album depuis couronné d’or seulement cinq mois après Platinum Polak (qu’il rééditera avec des morceaux supplémentaires par la suite). Doit-on vraiment vous en dire plus, ou avez-vous saisi l’intensité du jeune PLK avec près de six projets en quatre ans ? Un avenir radieux en perspective du haut de ses 22 ans.

Un kickeur dans le sang

Élevé et façonné dans une frange du rap où la valeur du rappeur se mesurait par la puissance de ses freestyles et la capacité à kicker, PLK a dû très tôt faire ses preuves (comme le prouve son premier freestyle sur les ondes de Skyrock). Évoluant aux côtés de crews tels que 1995 ou l’Entourage, l’importance des open-mics et des Rap Contenders semblent avoir forgé en lui une aptitude hors-norme pour l’exercice du freestyle. Quand il s’empare du micro, PLK semble doté d’un don presque naturel pour enchaîner les phases et muscler son flow avec une facilité déconcertante. Les rimes et punchlines fusent, et cette technicité qui fait son identité est toujours au rendez-vous. On en prend pour preuve la qualité de ce morceau qu’il a réalisé en une petite heure, ainsi que ce freestyle d’anthologie. Ou n’importe lequel de ses passages sur Skyrock (convié par Dosseh, Roméo Elvis, Maes en l’espace de quelques mois).

L’entourage de PLK

À 14 ans, le chemin de PLK croise celui d’Alpha Wann, également originaire du 14e arrondissement de Paris. La passion du rap les rapproche, et de fil en aiguille, PLK vient à intégrer l’entourage d’1995. Le voilà donc invité à son fameux premier Planète Rap, et voilà le Panama Bende convié pour certaines première parties de la bande de Nekfeu et Alpha. Une rencontre qui a bien entendu influencé son style et ses exigences, mais qui lui a permis de commencer à se faire une place très jeune dans ce monde ultra-compétitif. Une place pour laquelle il a dû être ultra-productif. Et à partir de là, son entourage ne va cesser de croître.

Une fois signé sur Panenka Music (label de Fonky Flav d’1995), les rencontres, collaborations et invitations se multiplient. Krisy sur le morceau « Skuu »‘ de son second EP, sur « Pas ce soir » de sa première mixtape, et sur « Go » de sa seconde mixtape ; Lefa sur « Colis piégés » de sa seconde mixtape ; Nemir sur « Zion ». Mais les deux collaborations les plus marquantes et impressionnantes du jeune Polak se découvrent sur son album : rien de moins que les barons du genre Nekfeu et SCH. Et plus récemment, le voilà qui apparaissant sur la tracklist du très attendu projet Blackbird de DJ Elite ou encore aux côtés de RK et ses Rêves de gosse. Ainsi, à seulement 22 ans et en seulement quelques années, PLK s’est progressivement affirmé comme figure incontournable du rap français. Jeune Polak est devenu grand.

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